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Nombres complexes

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Nous allons explorer un concept mathématique passionnant et un peu mystérieux : les nombres complexes. Ne vous inquiétez pas, nous allons briser les barrières des équations et des formules pour rendre cela aussi clair que de l’eau de roche. Prêts ? C’est parti !

Qu’est-ce qu’un Nombre Complexe ?

Alors, imaginez que les nombres réels sont comme une rue à une seule voie. Ils sont super utiles pour mesurer des choses comme la longueur d’une corde ou la température extérieure. Mais parfois, on a besoin d’aller un peu plus loin, de prendre une petite ruelle sinueuse. C’est là que les nombres complexes entrent en jeu.

Un nombre complexe est comme une paire magique de nombres réels. On les appelle « complexes » parce qu’ils sont un peu plus mystérieux que les nombres que nous connaissons. Chaque nombre complexe est composé de deux parties : une partie réelle (comme notre rue à une voie) et une partie imaginaire (c’est comme prendre cette ruelle sinueuse).

Les Parties Réelles et Imaginaires

D’accord, mais comment fait-on pour écrire ces nombres ? Facile ! On dit que les nombres complexes sont de la forme

$$ z=a+ib,\quad a,b\in\mathbb{R}.$$ Ici $a$ est la partie réelle et $b$ est la partie imaginaire.

Le « i » est comme une étiquette spéciale pour la partie imaginaire. Il représente la racine carrée de -1, $$i^2=-1.$$ (ouais, c’est un peu bizarre, mais ça marche pour les nombres complexes).

L’ensemble des tous les nombres complexes est notée par $\mathbb{C}$.

Opérations avec les Nombres Complexes

Maintenant, la partie vraiment cool. Comment faisons-nous des calculs avec ces nombres mystérieux ? C’est simple, vraiment. Ajouter, soustraire et même multiplier des nombres complexes, c’est comme jouer avec des LEGO mathématiques. Voici comment ça marche :

Addition : Vous ajoutez simplement les parties réelles et les parties imaginaires séparément. En effet, si $a,b,c,d\in\mathbb{R}$, alors

$$ (a+ib)+(c+id)=(a+c)+i(b+d).$$

Soustraction : C’est similaire à l’addition, mais vous soustrayez au lieu d’ajouter. On a

$$ (a+ib)-(c+id)=(a-c)+i(b-d).$$

Multiplication : Multiplier des nombres complexes est un peu plus rusé, mais ne vous inquiétez pas, nous avons une formule pour cela. On alors

$$ (a+ib)\times(c+id)=(ac-bd)+i(ad+bc).$$

Conjugué et inverse d’un nombre complexe

Les concepts de conjugué et d’inverse dans le monde des nombres complexes apportent une touche de symétrie et d’équilibre intrigante à cette sphère mathématique.

Le conjugué d’un nombre complexe, tel que $z=a+ib$ est comme son reflet dans un miroir mathématique. En remplaçant simplement le coefficient de la partie imaginaire par son négatif, nous obtenons le conjugué, soit $\overline{z}=a-ib$.

Ce concept trouve une utilité profonde dans diverses applications, notamment dans la simplification des expressions et la division de nombres complexes.

Parallèlement, tout nombre complexe non nul $z=a+ib$, admet un inverse $\frac{1}{z}$ donne par

$$ \frac{1}{z}=\frac{a-ib}{a^2+b^2}.$$

Propriétés du conjugué

Le conjugué d’un nombre complexe possède plusieurs propriétés intéressantes et utiles qui jouent un rôle important dans les calculs et les manipulations algébriques. Voici quelques-unes de ces propriétés clés:

Soient $z_1$ et $z_2$ deux nombres complexes. Alors on \begin{align*} & \overline{z_1+z_2}=\overline{z_1}+\overline{z_2}\cr & \overline{z_1-z_2}=\overline{z_1}-\overline{z_2}\cr &\overline{z_1\cdot z_2}=\overline{z_1}\cdot\overline{z_2}\cr & \forall z_2\neq 0,\quad \overline{\left(\frac{z_1}{z_2}\right)}=\frac{\overline{z_1}}{\overline{z_2}}\cr & z_1+\overline{z_1}=2 {\rm Re}(z_1),\cr & z_1-\overline{z_1}=2i {\rm Im}(z_1)\cr & z:=a+ib,\quad z\cdot \overline{z}=a^2+b^2. \end{align*}

Module d’un nombre complexe: propriétés

Le module d’un nombre complexe est une mesure de sa distance par rapport à l’origine dans le plan complexe. En d’autres termes, c’est la longueur du vecteur qui relie le nombre complexe à zéro (l’origine) dans le plan complexe. Le module est également connu sous le nom de magnitude ou valeur absolue d’un nombre complexe.

Le module d’un nombre complexe $z=a+ib,$ noté par $|z|,$ est donné par $$ |z|=\sqrt{z\cdot \overline{z}}=\sqrt{a^2+b^2}.$$

En utilisant la définition du module, considérons un nombre complexe $z=a+ib$, on a $|z|=0$ est équivalent à $a^2+b^2=0$, ce qui donne $a=b=b=0$, et par suite $z=0$. Ainsi $|z|=0$ si et seulement si $z=0$.

D’autre part, si $w$ est un autre nombre complexe alors $|z\cdots w|^2 = zw\cdot \overline{z}\overline{w}=(z\overline{z})(w\overline{w}).$ Ainsi $ |z\cdot w|^2=|z|^2 | w|^2$, et donc$$ |z\cdot w|=|z| | w|.$$ Avec un calcul similaire, on peut aussi voir que $$ |z+w|\le |z|+|w|,\quad |\frac{z}{w}|=\frac{|z|}{|w|}.$$

La fonction exponentielle complexe

C’est une fonction de la forme $$ e^{i\theta}=\cos(\theta)+i\sin(\theta),\qquad \theta\in\mathbb{R}.$$ Remarquons que le module de ce nombre complexe egale a 1, $ |e^{i\theta}|=1$. D’autre part, si $z=a+ib$ est un nombre complexe avec $a,b\in\mathbb{R}$, alors $ e^z=e^a e^{ib}$, et donc $|e^z|=e^a$. Donc il faut faire attention le module de $e^z$ n’est pas egale a 1, mais il est de la forme $$ |e^z|=e^{{\rm Re}(z)}.$$ On peut aussi definir $e^z$ comme une série de Taylor de la l’exponentielle complexe. Cette fonction complexe est aussi importante dans la théorie d’analyse complexe et le calcul fonctionnelle pour les opérateur lineaires

Argument et forme trigonormétrique d’un nombre complexe

Pour tout nombre complexe $z\in \mathbb{C}$ non nul, il existe un nombre réel $\theta$ tel que $$ z=|z| e^{i\theta}.$$ Le nombre $\theta$ s’appel un argument de $z$ et se note par $\theta=\arg(z)$. De plus l’expression $ z=|z| e^{i\theta}$ s’appelle la forme trigonométrique de $z$.

Remarquons aussi que $e^{i\theta}=e^{i(\theta+2k\pi)}$ for $k\in \mathbb{Z}$. Donc deux arguments de $z$ sont égaux modulo $2\pi$. On a aussi propriétés algébriques de l’argument

Pout tout nombres complexes non nuls $z_1$ et $z_2$ on a \begin{align*} & \arg(z_1z_2)=\arg(z_1)+\arg(z_2)[2\pi]\cr & \arg\left(\frac{z_1}{z_2}\right)=\arg(z_1)-\arg(z_2)[2\pi]\cr& \arg(\overline{z_1})=-\arg(z_1)[2\pi].\end{align*}

Suites définies par des intégrales

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Nous proposons des exercices corrigés sur des suites définies par des intégrales. Ce type de suites est utilisé pour calculer la somme de séries numériques.

Cette section peut compléter le chapitre sur les suites de nombres réels. Aussi ce genre de séquences intégrales entre-t-il dans le cadre des intégrales dépendant d’un paramètre. On peut aussi appliquer le théorème de convergence dominée de Lebesgue pour résoudre ce type de problème, mais ici on préfère la méthode classique pour que les élèves (élevés) des classes préparatoires en profitent.

Exercices corrigés sur les suites définies par des intégrales

Exercice: Soit $f:[0,1]\to \mathbb{R}$ une fonction intégrables au sens de Riemann. Etudier la limite de suite suivante \begin{align*}u_n=\int^1_0 \frac{nf(x)}{n^2+x^2}dx,\quad n\in\mathbb{N}.\end{align*}

Solution: Comme $f$ est intégrale au sens de Riemann sur $[0,1],$ alors $f$ est bornée sur $[0,1]$. Donc il existe $M\ge 0$ tel que $|f(x)|\le M$ pour tout $x\in [0,1]$. Par suite on a\begin{align*}|u_n|&\le M \int^1_0 \frac{n}{n^2+x^2}dx\cr & = M \int^1_0 \frac{1}{n} \frac{dx}{1+\left(\frac{x}{n}\right)^2}dx \cr & = \left[\arctan\left(\frac{x}{n}\right)\right]^1_0=\arctan(1/n).\end{align*}Comme $\arctan(1/n)\to 0$ quand $n\to +\infty,$ on a $u_n\to 0$ quand $n\to+\infty$.

Exercice: Soit une fonction $f:[0,1]\to \mathbb{R}$. Montrer que \begin{align*} \lim_{n\to+\infty} n\int^1_0 x^n f(x)dx=f(1).\end{align*} Solution: Tout d’abord on remarque que \begin{align*} n \int^1_0 f(1)x^ndx=\frac{f(1)n}{n+1}\to f(t)\quad (n\to\infty).\end{align*} On pose donc $g(x)=f(x)-f(1)$ pour tout $x\in [0,1]$. Il suffit donc de montrer que \begin{align*} \lim_{n\to+\infty} n\int^1_0 x^n g(x)dx=0.\end{align*} En effet, comme $g(x)\to 0$ quand $x\to 1^-$, alors pour tout $\varepsilon>0,$ il exists $\beta\in ]0,1[$ tel que pour tout $x\in ]1-\beta,1[$ on a $|g(x)|\le \frac{\varepsilon}{2}$. On a alors, pour tout $n,$ \begin{align*} \left|n\int^1_{1-\beta} x^n g(x)dx\right|&\le \frac{\varepsilon}{2}n \int^1_{1-\beta}x^n\cr & =\frac{\varepsilon}{2} \frac{n+1}{n}\left(1- (1-\beta)^{n+1}\right)\cr & \le \frac{\varepsilon}{2}.\end{align*} D’autre par, comme $g$ est continue sur le compact $[0,1],$ alors $g$ est bornee sur $[0.1]$. Soit alors $M>0$ tel que $|g(x)|\le M,$ pour tout $x\in [0,1]$. On a alors \begin{align*} \left|n\int^{1-\beta}_0 x^n g(x)dx\right|\le Mn \int^{1-\beta}_0 x_n dx\le M(1-\beta)^{n+1}.\end{align*} Comme $1-\beta\in ]0,1[,$ alors $(1-\beta)^{n+1}\to 0$ quand $n\to +\infty$. Donc il existe $N\in\mathbb{N},$ pour tout $n,$ tel que \begin{align*} n\ge N \Longrightarrow \left|n\int^{1-\beta}_0 x^n g(x)dx\right|\le \frac{\varepsilon}{2}.\end{align*} Ainsi pour tout $n\ge N,$ on a \begin{align*} n\ge N \Longrightarrow \left|n\int^1_0 x^n g(x)dx\right|\le \varepsilon.\end{align*}

Exercices sur les intégrales impropres

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On propose quelques exercices sur les intégrales impropres (intégrales généralisées). En effet, on propose toutes les types de convergences, à savoir, convergence simple, et convergence absolue. On donne aussi des exercices sur la relation entre intégrales généralisées et séries numériques.

Une sélection d’exercices sur les intégrales impropres

Exercice:

  1. Soint $a$ un réel, et $f:[a,+\infty[\to\mathbb{R}$ une application uniformément continue sur $[a,+\infty[$, telle que l’intégrale \begin{align*}\int^{+\infty}_a f(x)dx\end{align*}soit convergente.
  2. Application 1: Montrer que l’intégrale\begin{align*}\int^{+\infty}_0\sin(\sin(x))dx\end{align*}est divergente.
  3. Application 2: Montrer que l’intégrale $x\mapsto \sin(x^2)$ n’est pas uniformément continue sur $\mathbb{R}^+$.

Exercice:

  1. Soit $f:\mathbb{R}^+\to \mathbb{R}^+$ admettant une limite en $+\infty$. Montrer que si $a>0,$\begin{align*}\int^{+\infty}_0 (f(t+a)-f(t))dt\end{align*}converge.
  2. Calculer\begin{align*}\int^{+\infty}_0 (\arctan(t+a)-\arctan(t))dt.\end{align*}

Exercices sur les fonctions höldériennes

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Nous proposons des exercices sur les fonctions höldériennes. cette classe contient aussi les fonctions Lipschitziennes, donc les fonctions uniformément continues.

Les étudiants universitaires se retrouvent souvent face à des concepts complexes et fascinants qui nourrissent leur passion pour la discipline. Les fonctions Höldériennes, du nom du mathématicien allemand Otto Hölder, font partie de ces concepts captivants qui offrent une perspective unique sur la continuité et la régularité des fonctions réelles. Dans cet article, nous plongerons dans l’univers des fonctions Höldériennes, en démystifiant leur définition, leurs propriétés et leurs applications.

Introduction sur les fonctions höldériennes

Pour comprendre les fonctions Höldériennes, il est essentiel de revisiter les notions de continuité et de dérivabilité. Une fonction continue est une fonction qui ne présente pas de sauts brusques dans ses valeurs, tandis qu’une fonction dérivable possède une pente bien définie en chaque point. Les fonctions Höldériennes sont une généralisation de ces concepts.

Definition

Soit $I$ un intervalle de $\mathbb{R}$. Une fonction $f:I\to \mathbb{R}$ est dite fonction höldérienne d’indice $\alpha\in ]0,1]$ ou $\alpha$-höldérienne s’il existe une constante $C_\alpha$ tel que \begin{align*} |f(x)-f(y)|\le C_\alpha\;|x-y|^{\alpha},\quad \forall x,y\in I.\end{align*}

Les fonctions $1$-höldérienne son exactement les fonctions Lipschitziennes.

Propriétés et Applications

Les fonctions Höldériennes ont des propriétés intéressantes. Par exemple :

  1. Si $f$ est Höldérienne d’ordre $\alpha$, elle est également uniformément continue sur son intervalle de définition.
  2. la composition de deux fonctions Höldériennes reste Höldérienne, ce qui offre une certaine stabilité sous composition.

Ces fonctions trouvent des applications dans divers domaines, tels que l’analyse numérique, la modélisation des phénomènes physiques et même la compression d’images. Les surfaces rugueuses et fractales peuvent souvent être décrites à l’aide de fonctions Höldériennes. En effet, les propriétés de ces fonctions permettent de capturer les irrégularités complexes de telles surfaces de manière élégante.

Sélection d’exercices sur les fonctions höldériennes

Exercice 1: : Montrer que toute fonction $f:I\to\mathbb{R}$ Höldérienne d’ordre $\alpha$ est uniformément continue sur $I$.

En effet, pour $\varepsilon>0,$ on choisi $\eta:=\left(\frac{\varepsilon}{C_\alpha}\right)^{\frac{1}{\alpha}}$. Donc pour tout $x,y\in I$ avec $|x-y|<\eta$ implique $C_\alpha\;|x-y|^{\alpha}<\varepsilon$, donc $|f(x)-f(y)|<\varepsilon$. Cela prouve la continuité uniforme de $f$.

Exercice: la fonction racine carrée est $\frac{1}{2}$-höldérienne, puisque pour tout $x,y\in \mathbb{R}^+,$ on a \begin{align*} |\sqrt{x}-\sqrt{y}|\le |x-y|^{\frac{1}{2}}.\end{align*}

Dans un premier temps, nous allons montrer le petit résultat suivant: Pour tout nombres reels posifs $a,b\in\mathbb{R}^+$, on a $\sqrt{a+b}\le \sqrt{a}+\sqrt{b}$. En effet, \begin{align*} (\sqrt{a}+\sqrt{b})^2&= a+b+2\sqrt{ab}\cr & \ge a+b.\end{align*} Maintenant, comme la fonction racine carrée est croissante, alors $\sqrt{a}+\sqrt{b}\ge \sqrt{a+b}$.

Soit $x,y\in\mathbb{R}^+$, alors $$ x=(x-y)+y\le |x-y|+y.$$ En prenant la racine carrée des deux côtés de cette inégalité, et en appliquant le résultat technique ci-dessus, on trouve $$ \sqrt{x}-\sqrt{y}\le \sqrt{ |x-y|}.$$ Par symétrie (en fait $x$ et $y$ jouent le même rôle), on peut aussi écrire : $$ \sqrt{y}-\sqrt{x}\le \sqrt{ |y-x|}=\sqrt{ |x-y|}.$$ Ainsi $$-\sqrt{ |x-y|}\le \sqrt{x}-\sqrt{y}\le \sqrt{ |x-y|}.$$

Aller Plus Loin

Pour les étudiants qui souhaitent approfondir leur compréhension des fonctions Höldériennes, explorer les preuves de leurs propriétés et découvrir des applications plus avancées pourrait être une excellente avenue. Les concepts liés aux espaces de Hölder, aux inégalités de Hölder et aux problèmes de régularité des équations aux dérivées partielles ouvrent la voie à des défis mathématiques passionnants.

En conclusion, les fonctions Höldériennes offrent une perspective riche sur la régularité des fonctions réelles. Leur généralisation des concepts de continuité et de dérivabilité les rendent captivantes pour les esprits mathématiques curieux. En explorant leurs propriétés et leurs applications, les étudiants peuvent se plonger dans un domaine fascinant qui transcende les limites de la continuité traditionnelle.

Biographie brève d’Otto Hölder : Pionnier des Mathématiques Modernes

Otto Hölder (1859-1937), mathématicien allemand éminent, a laissé une marque indélébile dans le paysage mathématique du XXe siècle. Diplômé de l’Université de Tübingen, son œuvre a gravité autour de domaines tels que l’analyse réelle, la géométrie et la théorie des nombres. Hölder est particulièrement connu pour les fonctions qui portent son nom, les fonctions Höldériennes. Ces fonctions, caractérisées par leur régularité mesurée par un ordre Hölder, ont des applications clés dans la modélisation fractale et l’analyse numérique.

En plus de ses contributions à la recherche, Hölder a joué un rôle important en tant qu’éducateur et éditeur. Il a influencé plusieurs générations de mathématiciens en tant que professeur à Erlangen, Leipzig et Göttingen. En tant que cofondateur du journal « Mathematische Annalen », il a contribué à promouvoir le partage des connaissances mathématiques.

Son héritage continue à prospérer grâce à ses découvertes révolutionnaires dans l’analyse mathématique et à ses contributions substantielles à la théorie des nombres. Otto Hölder demeure une figure clé dans le développement des mathématiques modernes, illustrant comment ses idées novatrices continuent de résonner à travers le temps.

Arithmétique des entiers

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Nous proposons des exercices corrigés d’arithmétique des entiers pour la classe de mathématiques supérieures. En effet, se sont des exercices sur la division euclidienne, sur la congruence et sur les nombres premiers. En fait, c’est une extension du cours vu au terminal des sciences mathématiques. Notez que l’Arithmétique intervient dans le calcul dans un anneau. Un des applications de l’Arithmétique est l’algorithme d’Euclide.

Sélection d’exercices corrigés d’arithmétique des entiers

Exercice: Montrer que $7$ divise $3^{2019}+4^{2019}$.

Solution: Remarquons que\begin{align*}4\equiv -3\;{\rm mod}\;7.\end{align*}Or $2019$ est impair, donc $4^{2019}\equiv -3^{2019}\;{\rm mod}\;7$. D’où le résultat.

Exercice: Soient $a,b\in\mathbb{Z}$ et $n\in\mathbb{N}^\ast$ tels que $a\equiv b \;{\rm mod}\;n.$ Montrer que\begin{align*}a^n\equiv b^n \;{\rm mod}\;n^2\end{align*}

Solution: Puisque $a\equiv b \;{\rm mod}\;n,$ alors il existe $k\in\mathbb{Z}$ tel que $a=b+kn$. En passe à la puissance $n,$ et on utilise la formule de binôme on trouve\begin{align*}a^n=(b+kn)^n&= \sum_{p=0}^n \binom{n}{p}b^{n-p} k^pn^p\cr &= b^n+\binom{n}{1}b^{n-1} kn+\sum_{p=2}^n \binom{n}{p}b^{n-p} k^pn^p.\end{align*}Mais $\binom{n}{1}=n,$ alors\begin{align*}a^n- b^n&=b^{n-1} kn^2+\sum_{p=2}^n \binom{n}{p}b^{n-p} k^pn^p\cr &= \left(b^{n-1} k+\sum_{p=2}^n \binom{n}{p}b^{n-p} k^pn^{p-2}\right)\;n^2\cr &= r n^2\end{align*}avec \begin{align*}r:=b^{n-1} k+\sum_{p=2}^n \binom{n}{p}b^{n-p} k^pn^{p-2}\in\mathbb{Z}.\end{align*}D’où le résultat.

Exercice: Montrer que quel que soit $n\in\mathbb{Z},$ on a $7$ devise $2^{4^n}+5$.

Solution: L’idée c’est le raisonnement par récurrence. En effet, pour $n=0$ on a $2^{4^0}+5=2+5=7,$ donc c’est vraie. Maintenant, supposons la propriété est vraie à l’ordre $n$. On a alors $2^{4^n}+5 \equiv 0 \;{\rm mod};7$. Comme $5\equiv -2 \;{\rm mod}\;7$, alors $2^{4^n} \equiv 2 \;{\rm mod}\;7$. D’autre part,\begin{align*}2^{4^{n+1}}=2^{4^n\times 4}= \left(2^{4^n}\right)^4\equiv 2^4 \;{\rm mod}\;7\equiv 2 \;{\rm mod}\;7.\end{align*}Ainsi $2^{4^{n+1}}+5 \equiv 0 \;{\rm mod};7$.

Programme de mathématiques spéciales

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Le programme de mathématiques spéciales, deuxième année des classes préparatoires, est très riche. Il contient une partie de l’algèbre générale, en particulier les anneaux et les corps; une autre partie sur l’algèbre linéaire notamment la réduction de l’endomorphisme; une bonne partie de l’analyse en particulier les espaces vectoriels standardisés et tous les types de séries; et enfin une section sur les probabilités.

Exercices sur la réduction des endomorphismes

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Nous proposons des exercices sur la réduction des endomorphismes.  Calcul des valeurs propres et les vecteurs propres d’un endomorphisme. Notion de polynômes caractéristiques des endomorphismes.

Sélections d’exercices sur la réduction des endomorphismes

Exercice: Soit $f\in\mathcal{L}(\mathbb{R}^3)$ dont la matrice dans la base canonique $B_c=(e_1,e_2,e_3)$ est\begin{align*}A=\begin{pmatrix}2&0&4\\3&-4&12\\1&-2&5\end{pmatrix}.\end{align*}

  1. Montrer que $A$ est diagonalisable.
  2. Déterminer les sous-espaces propres de $f$.
  3. En déduire une base propre de $\mathbb{R}^3$ qu’on notera par la suite $B’$.
  4. Donner la nouvelle matrice de $f$ dans la base $B’$ qu’on notera $A’$, i.e. $A’={\rm mat}_{B’}(f)$.
  5. Déterminer la matrice $P$ de passage de la base $B$ à la base $B’$.
  6. Donner la formule de changement de base.
  7. Calculer les puissances $A^n$ pour tout $n\in\mathbb{N}$.

Solution:

  1. Soit $P$ le polynôme caractéristique de $A$, i.e. $P(\lambda)=\det(A-\lambda I_3)$. Un calcul standard du déterminant nous donne\begin{align*}P(\lambda)=-\lambda (\lambda-1)(\lambda-2).\end{align*} Donc la matrice $A$ possède trois valeurs propres simples $\lambda_0=0,\,\lambda_1=1$ et $\lambda_2=2$ (en dimension $3$), donc $A$ est diagonalisable. On rappel que l’ensemble des valeurs propres de $A$ est appelé le spectre de $A$ et ce note par $\sigma(A)$. Dans ce cas, on $$\sigma(A)=\{0,1,2\}={\lambda_0,\lambda_1,\lambda_2}.$$

Exercices sur les familles sommables

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On propose des exercices sur les familles sommables. C’est une notion plus générale que les séries usuelles. C’est une sommation par paquets des séries. Ce chapitre est fondamentale dans le cours de mathématiques spéciale (deuxième année des classes préparatoires).

Un paquet d’exercices sur les familles sommables

Exercice: Soit $I$ un ensemble d’indice quelconque et soient $(x_i)_{i\in I}$ et $(y_i)_{i\in I}$ deux familles sommables avec $x_i,y_i\in\mathbb{R}^+$ pour tout $i\in I$. Montrer que la famille $(\sqrt{x_iy_i})_{i\in I}$ est sommable.

Solution: Pour tout $i\in I,$ and $0\le (\sqrt{x_i}-\sqrt{y_i})^2=x_i+y_i-2 \sqrt{x_iy_i}$. Donc \begin{align*} \sqrt{x_iy_i} \le \frac{1}{2}(x_i+y_i).\end{align*} Comme la famille $(x_i+y_i)_{i\in I}$ est sommable, alors c’est la même chose pour la famille $(\sqrt{x_iy_i})_{i\in I}$.

Exercice: Soit $\alpha>1$ et $\beta>1$ deux nombres reels. Nature de \begin{align*} \sum_{(p,q)\in(\mathbb{N}^\ast)^2} \frac{1}{\alpha^p+\beta^q}.\end{align*}

Solution: Comme dans l’exercice précédent, nous avons $\alpha^p+\beta^q\ge 2 (\alpha)^{\frac{p}{2}}(\beta)^{\frac{q}{2}}$. Par suite \begin{align*}\frac{1}{\alpha^p+\beta^q} \le \frac{1}{2} \left(\frac{1}{\alpha}\right)^{\frac{p}{2}} \left(\frac{1}{\beta}\right)^{\frac{q}{2}}.\end{align*} Puisque $\sqrt{\alpha^{-1}}, \sqrt{\beta^{-1}}\in ]0,1[$, alors les séries \begin{align*} \sum_{p=1}^{+\infty} \left(\frac{1}{\alpha}\right)^{\frac{p}{2}} \quad\text{et}\quad \sum_{q=1}^{+\infty} \left(\frac{1}{\beta}\right)^{\frac{q}{2}}\end{align*} sont convergentes. Ainsi la famille $(\frac{1}{\alpha^p+\beta^q})_{(p,q)\in(\mathbb{N}^\ast)^2}$ est sommable.

Exercice: Étudier la nature des familles suivantes: \begin{align*} \left(\frac{1}{1+pq}\right)_{(p,q)\in (\mathbb{N}^\ast)^2}, \quad \left(\frac{1}{1+p^\alpha q^\beta}\right)_{(p,q)\in (\mathbb{N}^\ast)^2},\quad \alpha,\beta\in ]1,+\infty[.\end{align*}

solution: Si on fixe $p\in\mathbb{N}^\ast,$ alors \begin{align*} \frac{1}{1+pq}\underset{q\to\infty}{\sim} \frac{1}{pq}.\end{align*} Comme la série harmonique $\sum_{q=1}^{+\infty}\frac{1}{pq}=\frac{1}{p}\sum_{q=1}^{+\infty}\frac{1}{q}$ est divergente, alors la famille $\left(\frac{1}{1+pq}\right)_{(p,q)\in (\mathbb{N}^\ast)^2}$ n’est pas sommable, d’après le théorème de Fubini. Pour la deuxième famille, on remarque que pour tout $(p,q)\in (\mathbb{N}^\ast)^2,$ on a \begin{align*} 0< \frac{1}{1+p^\alpha q^\beta}< \frac{1}{p^\alpha q^\beta}.\end{align*} De plus, pour $p$ fixer, puisque $\beta>1,$ alors d’après la série de Riemann on a \begin{align*}\sum_{q\ge 1}\frac{1}{p^\alpha q^\beta}=\frac{1}{p^\alpha } \sum_{q\ge 1}\frac{1}{q^\beta}\end{align*} est convergente. Comme $\alpha>1,$ alors la série \begin{align*}\sum_{p\ge 1}\frac{1}{p^\alpha } \left(\sum_{q\ge 1}\frac{1}{q^\beta}\right)\end{align*} converge aussi. Maintenant, d’après le théorème de Fubini, la famille $(\frac{1}{p^\alpha q^\beta})_{p,q}$ est sommable. Ce qui fallait démontrer.

Exercice: Nature et calcul de\begin{align*}\sum_{n=0}^{+\infty}\sum_{k=n}^{+\infty} \frac{1}{k!}.\end{align*}

Solution: On défini\begin{align*}\forall (n,k)\in\mathbb{N}^2,\qquad a_{k,n}:=\begin{cases} \frac{1}{k!},& n\le k,\cr 0,& n\ge k.\end{cases}\end{align*}Donc il faut montrer que la famille $(a_{k,n})_{(k,n)\in\mathbb{N}^2}$ est sommable. Si in fixe $k,$ alors on a\begin{align*}\sum_{n=0}^{+\infty}a_{k,n}=\sum_{n=0}^k \frac{1}{k!}=\frac{k+1}{k!}.\end{align*}Or $\frac{k+1}{k!}$ est le terme d’une série convergente, donc la famille $(a_{k,n})_{(k,n)\in\mathbb{N}^2}$ est sommable et que\begin{align*}\sum_{n=0}^{+\infty}\sum_{k=n}^{+\infty} \frac{1}{k!}&=\sum_{(k,n)\in\mathbb{N}^2} a_{k,n}\cr &=\sum_{k=0}^{+\infty}\left(\sum_{n=0}^{+\infty}a_{k,n}\right)\cr & =\sum_{k=0}^{+\infty}\frac{k+1}{k!}\cr & =\sum_{k=0}^{+\infty}\frac{1}{k!}+\sum_{k=1}^{+\infty}\frac{1}{(k-1)!}\cr &= 2e.\end{align*}

Exercice: Étudier, suivant les valeurs du réel $\alpha,$ la sommabilité  de \begin{align*} & \left\{a_{m,n}:=\frac{1}{(n+m)^\alpha}:(m,n)\in (\mathbb{N}^\ast)^2\right\}\cr &  \left\{b_{m,n}:=\frac{1}{(n^2+m^2)^\alpha}:(m,n)\in (\mathbb{N}^\ast)^2\right\}.\end{align*}

Solution: Avant de donner la réponse, nous préférons faire ce rappel : Théorème (sommation par paquets) Soit $I$ un ensemble d’indice et $(I_p)_p$ une partition de $I$. Soit $(u_i)_{i\in I}$ une famille de réels positifs. Alors $(u_i)_{i\in I}$ est sommable si et seulement si $(u_i)_{i\in I_p}$ et sommable et la série  $\sum_p \sum_{i\in I_p}u_i$ est convergente.

On pose $I:=(\mathbb{N}^\ast)^2$. Pour la famille $(a_{m,n})_{(m,n)\in I}$, soit $I_p=\{(m,n)\in (\mathbb{N}^\ast)^2:m+n=p\}$ pour $p\ge 2$. Remarquons que $(I_p)_{p\ge 2}$ est une partition de $I$ et que ${\rm Card}I_p=p-1$. Comme $I_p$ est finie alors la famille $\{a_{m,n}:(m,n)\in I_p\}$ est sommable. De plus on a \begin{align*} \sum_{(m,n)\in I_p}\frac{1}{(n+m)^\alpha}= \frac{{\rm Card}I_p}{p^\alpha}=\frac{p-1}{p^\alpha}\underset{p\infty}{\sim}\frac{1}{p^{\alpha-1}}.\end{align*}  Par comparaison avec la série de Riemann la série $\sum_p \sum_{(m,n)\in I_p}a_{m,n}$ est convergente si et seulement $\alpha>2,$ . Ainsi la famille $(a_{m,n})_{(m,n)\in I}$ est sommable si et seulement $\alpha>2,$ vue le théorème de sommation par paquets.

Pour la famille $(b_{m,n})_{(m,n)\in I}$ la méthode de sommation par paquets n’est pas efficace car on ne sait pas trop bien évaluer le cardinal de l’ensemble $J_p=\{(n,m)\in I: m^2+n^2=p\}$. Donc il faut raisonner par les méthodes standards. Par comparaison avec la série de Riemann pour tout $m\ge 1,$  $0\le b_{m,n}\le \frac{1}{n^\alpha}$, donc la série $\sum_n b_{m,n}$  est convergente si et seulement si $\alpha>1$. D’autre part, \begin{align*}A_m=\sum_{n\ge 1} b_{m,n}\le \frac{1}{2^\alpha} \frac{1}{m^\alpha} \sum_{n\ge 1} \frac{1}{n^\alpha}, \end{align*} car $m^2+n^2\ge 2 mn$. Donc la série $\sum_m A_m$ converge si et seulement si $\alpha>1$. D’où le résultat. 

Exercices sur les fonctions convexes

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Plongez dans le monde captivant des mathématiques avec notre article dédié aux « Exercices sur les fonctions convexes ». Ces exercices sont bien plus que de simples défis mathématiques ; ils constituent une passerelle vers la compréhension profonde des propriétés et des applications des fonctions convexes. Que vous soyez passionné d’analyse mathématique ou que vous souhaitiez explorer les concepts clés de cette branche, ces exercices vous guideront à travers des problèmes complexes qui vous aideront à aiguiser vos compétences et à élargir vos horizons. Préparez-vous à explorer les nuances intrigantes des fonctions convexes à travers des problèmes soigneusement sélectionnés et à découvrir leur pertinence dans des domaines allant de l’optimisation à la modélisation.

Les fonctions convexes sont à la base des preuves d’inégalités en analyse mathématique. En fait, nous allons démontrer des résultats classiques sur la convexité des fonctions.

Les Fonctions Convexes : Fondements, Théorèmes et Applications

Les fonctions convexes jouent un rôle fondamental en mathématiques et dans de nombreux domaines scientifiques. Elles fournissent des outils puissants pour modéliser, analyser et résoudre une variété de problèmes. Dans cet section, nous explorerons en profondeur les concepts clés liés aux fonctions convexes, leurs définitions mathématiques, les théorèmes associés et leurs applications dans le domaine de l’analyse mathématique.

Définitions Mathématiques d’une fonction convexe

Une fonction $f:I\to \mathbb{R}$ est dite convexe sur un intervalle $I\subset{R},$ si pour tout couple de points $a,b\in I$ et tout $\lambda\in [0,1]$, l’inégalité suivante est vérifiée : $$ f(\lambda a+(1-\lambda)b)\le \lambda f(a)+(1-\lambda)f(b)).$$ La fonction $f$ est dite concave si la fonction $-f$ est convexe.

En d’autres termes, le segment entre les points $(a, f(a))$ et $(b, f(b))$ se trouve au-dessus du graphe de la fonction. Une fonction est dite strictement convexe si l’inégalité est stricte pour tous les $\lambda\in ]0,1[$ et $a\neq b$.

Théorèmes sur les Fonctions Convexes

  1. Inégalité des pentes: $f:I\to \mathbb{R}$ est convexe si et seulement si pour tout $a\in I$, la fonction $$ x\mapsto \frac{f(x)-f(a)}{x-a}$$ est croissante sur $I\setminus\{a\}$, si et seulement si pour tout $a,b,c\in I,$ tels que $ c>b>a$, on a $$ \frac{f(b)-f(a)}{b-a}\le \frac{f(c)-f(a)}{c-a} \le \frac{f(c)-f(b)}{c-b}.$$
  2. Inégalité de Jensen: $f:I\to \mathbb{R}$ est convexe si et seulement si, pour tout $n\ge 2$ et tout $x_1,\cdots,x_n\in I$, et tout $\lambda_1,\cdots,\lambda_n\in [0,1]$ tel que $\lambda_1+\cdots+\lambda_n=1,$ on a $$ f(\lambda_1 x_1+\cdots+\lambda_n x_n)\le\lambda_1 f(x_1)+\cdots+\lambda_n f(x_n).$$
  3. Si $f$ est dérivable sur $I$, Alors $f$ est convexe $I$ si et seulement si sa fonction dérivée $f’$ est croissante. En particulier si $f$ est deux fois dérivable, alors elle convexe si et seule;ent si $\frac{d^2}{x^2} f(x)\ge 0$.

Sélection d’exercices sur les fonctions convexes

Exercices pratiques sur la convexité des fonctions

Exercice: Soit $f(x)=\sqrt{x}$ la fonction racince carrée définie sur $[0,+\infty[$.

  1. Montrer que la fonction $f$ est concave sur $]0,+\infty[$.
  2. Montrer que pour tout réel $x>0$ on a $\sqrt{x}\le \frac{x+1}{2}$.

  1. Comme $f$ est deux fois dérivable sur $]0,+\infty[$, il suffit de vérifier que sa dérivée seconde est négative. En effet, un clacul élémentaire montre que $$ \frac{d^2}{dx^2}f(x)=-\frac{1}{2x \sqrt{x}}\le 0,\quad \forall >0.$$
  2. On utilise le fait que $f$ est concave implique qu’elle est sous toutes ses tangentes. Nous allons donc déterminer l’équation de la tangente à la courbe de $f$ au point d’abscisse $1$. En effet, elle est donnée par $$ y=f'(1)(x-1)+f(1)=\frac{x+1}{2}.$$ Comme $y\ge f(x)$ pour tout $x>0$, alors $\frac{x+1}{2}\ge f(x)=\sqrt{x}$ pour tout $x>0$,

Exercice: Montrer que pour tout $x\ge 1$, $$ (1+x)^n\ge 1+nx, \quad \forall n\ge 2.$$

IL est claire que $f$ est deux fois dérivable sur $[-1,+\infty[$ et que $\frac{d^2}{dx^2}f(x)=n(n-1) (1+x)^{n-2}\ge 0$. Donc la fonction $f$ est convexe. Par suite, sa courbe représentative est au-dessus de ses tangentes. D’autre part, l’équation de la tangente à la courbe représentative de $f$ au point d’abscisse $0$ est $y=f(0)+f'(0)(x-0)=1+nx$. Comme $y\le f(x)$ alors $1+nx\le (1+x)^n$ pour tout $x\ge -1$ et $n\ge 2$.

Preuve des inégalités a l’aide de la converxité

Exercice: Soit $\{a_1,a_2,\cdots,a_n\}\subset\mathbb{R}^\ast_{+}$ et $\lambda_i\in [0,1]$ pour $i=1,\cdots,n$ de somme égale a $1$.

  1. Montrer que \begin{align*} \prod_{i=1}^n a_i^{\lambda_i}\le \sum_{i=1}^n \lambda_i a_i. \end{align*}
  2. Montrer que \begin{align*} \sqrt[n]{a_1a_2\cdots a_n}\le \frac{a_1+a_2+\cdots+a_n}{n},\quad \forall n\in\mathbb{N}^\ast.\end{align*}

  1. En utilisant la concavité de la fonction $\mapsto \ln(x)$ sur $]0,+\infty[$ (car sa dérivée seconde est négative), on a \begin{align*} \ln\left( \prod_{i=1}^n a_i^{\lambda_i}\right)=\sum_{i=1}^n \lambda_i \ln(a_i)\le \ln(\sum_{i=1}^n\lambda_i a_i)\end{align*} Le résultat suit facilement en passant à la fonction exponentielle.
  2. Toujours par concavite de la fonction $x\mapsto\ln(x)$ et le fait que la somme de $\frac{1}{n}$ $n$ fois egale a $1$, on a \begin{align*} \ln\left(\frac{a_1+a_2+\cdots+a_n}{n}\right)&\ge \frac{1}{n} \sum_{i=1}^n \ln(a_i)\cr & = \ln\left( \sqrt[n]{a_1a_2\cdots a_n}\right).\end{align*} Par passage à la fonction exponentielle, résultat suit facilement.

Inégalité de Hölder

Exercice: Soient $\{a_1,a_2,\cdots,a_n\}\subset\mathbb{R}^\ast_{+},$ $\{b_1,b_2,\cdots,b_n\}\subset\mathbb{R}^\ast_{+}$ et $\alpha,\beta\in [0,1]$ de somme égale a un

  1. Montrer que pour tout $A$ et $B$ reels positifs et $p,q\in ]1,+\infty[$ tel que $\frac{1}{p}+\frac{1}{q}=1,$ on a \begin{align*} AB\le \frac{A^p}{p}+\frac{B^q}{q}.\end{align*}
  2. Soit $\alpha,\beta\in [0,1]$ de somme égale a un. Montrer que \begin{align*} \sum_{i=1}^n a_i^{\alpha}b_i^{\beta}\le \left(\sum_{i=1}^n a_i\right)^\alpha\;\left(\sum_{i=1}^n b_i\right)^\beta.\end{align*}

  1. Item 1
  2. Item 2
  3. Item 3

Inégalité de Jensen pour les intégrals

Exercice: Soit $f:[a,b]\to \mathbb{R}$ une fonction continue par morceaux et $\varphi:\mathbb{R}\to\mathbb{R}$ une fonction convexe continue. En utilisant les somme de Riemann, montrer que\begin{align*}\varphi\left(\frac{1}{b-a}\int^b_a f(t)dt\right)\le \frac{1}{b-a}\int^b_a \varphi(f(t))dt.\end{align*}

Soit $\{x_k=a+k\frac{b-a}{n}:k=0,1,\cdots,n\}$ une subdivision de l’intervalle $[a,b]$. Soit la somme de Riemann associée à $f,$\begin{align*}R_n=\frac{b-a}{n}\sum_{k=0}^{n-1}f(x_k).\end{align*}Comme $f$ est continue par morceaux, alors d’après le cours sur les intégrales de Riemann on a $f$ est intégrale au sens de Riemann et\begin{align*}\int^b_a f(t)dt=\lim_{n\to+\infty} R_n.\end{align*}Puisque $\varphi$ est une fonction continue alors on a aussi\begin{align*}\varphi\left(\frac{1}{b-a}\int^b_a f(t)dt\right)&=\lim_{n\to+\infty} \varphi\left(\frac{R_n}{b-a}\right)\cr & =\lim_{n\to+\infty} \varphi\left( \frac{1}{n}\sum_{k=0}^{n-1}f(x_k) \right).\end{align*}Comme $\varphi$ est convexe, alors\begin{align*}\varphi\left( \frac{1}{n}\sum_{k=0}^{n-1}f(x_k) \right)\le \frac{1}{n}\sum_{k=0}^{n-1}(\varphi\circ f)(x_k).\end{align*}D’autre par le fait que la fonction $\varphi\circ f$ est continue par morceaux implique que\begin{align*}\lim_{n\to+\infty} \varphi\left( \frac{1}{n}\sum_{k=0}^{n-1}f(x_k) \right)= \frac{1}{b-a}\int^b_a (\varphi\circ f)(t)dt.\end{align*}D’où le résultat.

Points d’inflexion

Les points d’inflexion sont des emplacements clés sur le graphe d’une courbe où la concavité change. En d’autres termes, ce sont les endroits où la courbure de la courbe passe d’être convexe (courbure orientée vers le haut) à concave (courbure orientée vers le bas), ou vice versa. Ces points jouent un rôle important dans l’analyse des fonctions, car ils indiquent des changements dans la manière dont la courbe se plie.

Lorsqu’une courbe a un point d’inflexion, il y a un changement de la direction dans laquelle la tangente à la courbe s’incline. Plus précisément, avant le point d’inflexion, la courbe est courbée de telle sorte que la tangente tourne dans un sens, tandis qu’après le point d’inflexion, la courbe est courbée de telle sorte que la tangente tourne dans le sens opposé. Les points d’inflexion ne sont pas nécessairement associés à des maxima ou minima locaux, contrairement aux points critiques.

L’identification des points d’inflexion est souvent réalisée en analysant la concavité de la fonction à l’aide de sa dérivée seconde. Si la dérivée seconde change de signe en un point donné, cela indique la présence potentielle d’un point d’inflexion à cet endroit. Cependant, il est important de noter que tous les points où la dérivée seconde s’annule ne sont pas nécessairement des points d’inflexion, car la dérivée seconde peut également s’annuler en présence de points d’extremum locaux.

En somme, les points d’inflexion fournissent un aperçu des changements subtils de la forme de la courbe et peuvent aider à mieux comprendre le comportement global d’une fonction. Ils sont essentiels pour caractériser les variations complexes dans les graphiques et pour analyser comment les courbes se plient et s’étirent le long de leurs domaines.

Topologie des espaces vectoriels normés

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La topologie est une branche importante des mathématiques modernes. Des exercices corrigés de topologie des espaces vectoriels normés sont ensuite proposés pour Math spé (classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs) et également pour la licence Mathématiques. La topologie générale considère normalement les propriétés locales des espaces et est étroitement liée à l’analyse. Voici quelques exemples de questions typiques en topologie : Combien y a-t-il de trous dans un objet ? Comment définir les trous d’un tore ou d’une sphère ? Quelle est la limite d’un objet ? Un espace est-il connecté ? Est-ce que toute fonction continue de l’espace à elle-même a un point fixe ?

Une sélection d’exercice de topologie des espaces vectoriels normés

Équivalence des normes dans un espace vectoriel normé

Ici on propose des exercices sur une partie importante de la topologie des espaces vectoriels normés qui est l’équivalence des normes.

Exercice: Soit $E$ l’espace vectoriel des suites bornées $(u_n)_n$ une de $\mathbb{R}$ avec terme initial $u_0=0$. On pose \begin{align*}\|u\|_\infty:=\sup_{n\ge 0}|u_n|,\quad\text{et}\quad N(u):=\sup_{n\ge 0} |u_{n+1}-u_n|.\end{align*}

  1. Montrer que $\|\cdot\|_\infty$ et $N(\cdot)$ sont deux normes sur $E$.
  2. Montrer que $\|\cdot\|_\infty$ est plue fine que $N(\cdot)$. Montrer que $\|\cdot\|_\infty$ et $N(\cdot)$ ne sont pas équivalentes.

Solution: 1- Soit la suite réelle $(u_n)$ dans $E$ telle que $\|u\|_\infty=0$. Comme pour tout $n\ge 0$ $|u_n|\le \|u\|_\infty,$ on a $|u_0|=0$ pour tout $n\ge 0,$ et donc $u=0$ (la suite nulle). De même Si $N(u)=0$ alors on a $|u_{n+1}-u_n|=0$ pour tout $nge 0$. Donc $u_{n+1}=u_n$ pour tout $n\ge 0,$. Ainsi $u$ est la suite constante, donc $u_n=u_0=0$ pour tout $n$. Soit $\lambda\in\mathbb{R}$, alors\begin{align*}&\|\lambda u\|_\infty:=\sup_{n\ge 0}|\lambda u_n|=|\lambda|\sup_{n\ge 0}|u_n|=|\lambda|\|u\|_\infty\cr
& N(\lambda u):=\sup_{n\ge 0} |\lambda(u_{n+1}-u_n)|=|\lambda|N(u).\end{align*} Soient $u=(u_n)$ et $v=(v_n)$ deux suites dans $E$. Alors\begin{align*}|u_n+v_n|\le |u_n|+|v_n|\le \|u\|_\infty+\|u\|_\infty,\qquad \forall n\ge 0.\end{align*} Ceci montrer que $ \|u\|_\infty+\|u\|_\infty$ est un majorant de $\{|u_n+v_n|:n\ge 0\}$. Comme le $\sup$ est le plus petit des majorants, on a $ |u+v|_\infty\le \|u\|_\infty+\|u\|_\infty$. De la même façon, \begin{align*}|(u_{n+1}+v_{n+1})-(u_n+v_n)|&= |(u_{n+1}-u_n)+v_{n+1}-v_n)|\cr & \le
|(u_{n+1}-u_n)|+|v_{n+1}-v_n)|\cr & \le N(u)+N(v).\end{align*}Donc $N(u+v)\le N(u)+N(v)$. Conclusion $|\cdot|_\infty$ et $N(\cdot)$ dont deux normes sur $E$.

2- Pour tout $u=(u_n)$ dans $E,$ on a \begin{align*}|u_{n+1}-u_n|\le |u_{n+1}|+|u_n|\le 2\|u\|_\infty.\end{align*}Ce qui implique que $N(u)\le 2 \|u\|_\infty$. Donc $|\cdot|_\infty$ est plue fine que $N(\cdot)$. Supposons que il existe $\kappa>0$ tel que $\|u\|_\infty\le \kappa N(u)$ pour tout $u\in E$. On prend la suite $u_n=n$. On a $N(u)=1$ et $\|u\|_\infty=+\infty$, absurde. Donc les deux normes $\|\cdot\|_\infty$ et $N(\cdot)$ ne sont pas équivalentes.

Exercice: Soit l’espace vectoriel normé $X=C([0,1])$ muni de la norme $\|f\|_\infty:=\sup_{s\in [0,1]}|f(s)|$. Soit $w\in X$ tel que $w>0$ et on pose $\|f\|_w:=\|wf\|_\infty$. Montrer que les normes $\|\cdot\|_\infty$ et $\|\cdot\|_w$ sont équivalentes.

Solution: D’une part, il est facile de voir que $\|\cdot\|_w$ est une norme sur $X$. D’autre part, comme $0<w\in X,$ alors $\delta:=\inf_{s\in [0,1]} w(s)>0$. Donc pour tout $f\in X,$ on a \begin{align*} \delta |f(s)|\le w(s)|f(s)|\le \|w\|_\infty \|f\|_\infty,\quad \forall s\in [0,1].\end{align*} En prenant le supremum sur $s ∈ [0, 1]$, on en déduire l’équivalence de $\|\cdot\|_\infty$ et $\|\cdot\|_w$.

Exercice: Soit l’espace vectoriel normé $X=C([0,1])$ muni de la norme $\|f\|_\infty:=\sup_{s\in [0,1]}|f(s)|$. On definit une autre norme sur $X$ par \begin{align*}\|f\|_1=\int^1_0 |f(s)|ds.\end{align*} Montrer que les normes $\|\cdot\|_\infty$ et $\|\cdot\|_1$ ne sont pas équivalentes.

Solution: Vérifier que $\|\cdot\|_1$ est une norme est laissé au lecteur. De plus il est facile de voire que $\|f\|_1\le \|f\|_\infty$ pour tout $f\in X$, donc la norme $\|\cdot\|_\infty$ est plus fin que $\|\cdot\|_1$. Cependant, ces normes ne sont pas équivalentes. En fait, soit la suite de fonctions \begin{align*} f(s)=\begin{cases}1-ns,& 0\le s\le \frac{1}{n},\cr 0,& \frac{1}{n}\le s\le 1.\end{cases}\end{align*} Pour tout $n$ on a $f_n\in X$. De plus un simple calcul montre que $\|f_n\|_1=\frac{1}{2n}$ et $\|f_n\|_\infty=1$. Donc $f_n\to 0$ pour la norme $\|\cdot\|_1$ mais $f_n$ ne tend pas vers $0$ pour la norme $\|\cdot\|_\infty$. Ce qui implique que ces normes ne sont pas équivalentes.

Parties ouvertes et fermées dans un espace vectoriel normé

Dans la topologie des espaces vectoriels normés les parties ouvertes et fermées jouent un rôle important. Nous allons introduire des exemples de parties ouverte, des parties fermées et des parties qui ne sont ni ouvertes ni fermées.

Exercice: Soit $X:=\mathscr{C}([0,1])$ l’espace vectoriel normé des fonctions continues sur $[0,1]$ muni de la norme uniforme $\|f\|_\infty:=\sup_{s\in [0,1]}|f(s)|$.

  1.  Soit $Y:=\{f\in X: f(0)=0\}$. Montrer que $Y$ est fermé dans $X$.
  2.  Soit $O:=\{f\in X: f(s)>0,\;\forall s\in [0,1]\}$. Montrer que $O$ est une ouvert dans $X$.
  3. Montrer que $F:=\{f\in X: f(s)>0,\;\forall s\in [0,1]\}$  est fermé dans $X$.
  4. Soit $D:=\{f\in X: f(0)>0\;\text{et}\;f(1)\ge 0\}$. Montrer que $D$ n’est ni ouvert ni fermé dans $X$.
  5.  On considère $N=\{f\in\mathscr{C}^1([0,1]):\|f’\|_\infty<\infty\}$. Monter que $N$ n’est pas fermé dans $X$.

Solution: 1- Soit $(f_n)_n\subset Y$ et $f\in X$ tel que $\|f_n-f\|_\infty\to 0$ quand $n\to\infty$. Donc $|f_n(0)-f(0)|\le \|f_n-f\|_\infty\to 0$ quand $n\to 0$. Comme $f_n(0)=0$, alors on a aussi $f(0)=0$. Alors $f\in Y,$ et donc $Y$ est fermé dans $X$.

2- Soit $f\in O$ alors $f:[0,1]\to \mathbb{R}$ et continue et positive. D’après le théorème de Borel-Heine la fonction $f$ atteint son minimum en un point $s_0\in [0,1]$, autrement dit $\min_{s\in [0,1]}f(s) = f(s_0):=r>0$. Soit $g\in X$ telle que $\|f-g\|_\infty<r$ (i.e. $g\in B(f,r)$). Alors pour tout $s\in [0,1]$ on a \begin{align*}g(s)=f(s)+g(s)-f(s)\ge r-\|f-g\|_\infty>0.\end{align*} Ce qui implique que $g\in O$. On a alors montrer que pour tout $f\in O$ il existe $r>0$ tel que $B(f,r)\subset O$. Ainsi $O$ est un ouvert de $X$.

3- Soit $(f_n)_n\subset F$ qui converge vers une fonction $f$ pour la norme uniforme $\|\cdot\|_\infty$. Donc $f$ est continue et $f_n(s)\to f(s)$ pour tout $s\in [0,1]$ quand $n\to\infty$. Comme $f_n(s)\ge 0$ pour tout $s$ et $s$, alors aussi la limite $f(s)\ge 0$. D’où $f\in F,$ et pa conséquent $F$ est un fermé de $X$.

4- $D$ n’est pas fermé, car la suite $f_n=\frac{1}{n}1_{[0,1]}\in D$ et $f_n\to 0\notin D$. D’autre part $D$ n’est pas ouvert, car son complémentaire $D^c$ n’est pas fermé. En effet la suite $g_n$ definie par $g_n(s)=1-(1+\frac{1}{n})$ n’appartient pas a $D$ ($g_n \in D^c$ pour tout $n$), mais $g_n\to (s\mapsto 1-s)\in D$. Donc $D^c$ n’est pas fermé, et donc $D$ n’est un ouvert de $X$.

5- Soit $(f_n)_n\subset N$ définie par \begin{align*}f_n(s)=\sqrt{\left(s-\frac{1}{2}\right)^2+\frac{1}{n}},\quad s\in [0,1],\quad n\ge 1.\end{align*} Il est facile de montrer que $f_n\to f$ pour la norme $\|\cdot\|_\infty,$ avec $f(s)=|s-\frac{1}{2}|$. Mais $f\notin N$ car $f$ n’est pas dérivable en $\frac{1}{2}$. Donc $N$ n’est pas fermé  dans $X$.

Intérieur, fermeture, point adhérent, point d’accumulation, point isolé dans un espace vectoriel normé

Dans la topologie des espaces vectoriels normés, l’arête ou la frontière d’une partie est importante. Souvent dans le calcul des bornes, on se restreint aux points qui sont aux bords.

Exercice: Soit $E$ un espace vectoriel normé et soit $F$ convexe de $E$. Montrer que $\overline{F}$ est aussi convexe.

Solution: Soit $x,y\in \overline{F}$ et $t\in [0,1]$. Il existent deux suites $(x_n)_n\subset Y$ et $(y_n)_n\subset Y$ avec $x_n\to x,\; y_n\to y$. Comme $F$ est convexe, alors $tx_n+(1-t)y_n\in F$. De plus on a $$tx_n+(1-t)y_n\to tx+(1-t)y\quad (n\to\infty).$$ Donc  $tx+(1-t)y\in \overline{F}$. Ainsi $\overline{F}$ est convexe.

Exercice: Montrer que la frontière de l’ensembe des rationnels $\mathbb{Q}$ est égale a  $\mathbb{R},$ i.e. $\partial \mathbb{Q}=\mathbb{R}$.

Solution: Par définition de la frontière on a $\partial \mathbb{Q}=\overline{\mathbb{Q}}\backslash {\rm Int}(\mathbb{Q})$. Il faut remarquer que tout intervalle ouvert contient un irrationnel, donc aucun intervalle ouvert n’est contenu dans $\mathbb{Q}$. Par suite l’intérieur de $\mathbb{Q}$ est vide, i.e. ${\rm Int}(\mathbb{Q})=\emptyset$. Donc $\partial \mathbb{Q}=\overline{\mathbb{Q}}$. D’autre part on sait que $\mathbb{Q}$ est dense dans $\mathbb{R}$ (car pour tout $x\in\mathbb{R}$, la suite des rationnels $x_n=\frac{[nx]}{n^2}$ converge vers $x$ quand $n\to\infty$). Donc $\overline{\mathbb{Q}}=\mathbb{R},$ ce qui implique que $\partial\mathbb{Q}=\mathbb{R}$.

Exercice: Soit $(\mathscr{C}([0,1]),\|\cdot\|_\infty)$ l’espace vectoriel normé des fonctions continues sur $[0,1]$. On note par $\mathscr{C}^k([0,1])$ l’espace des fonctions de classe $C^k$. Montrer que  $\mathscr{C}^k([0,1])$ est dense dans $\mathscr{C}([0,1])$, i.e. \begin{align*} \mathscr{C}([0,1])=\overline{\mathscr{C}^k([0,1])}^{\|\cdot\|_\infty}.\end{align*}

Solution: Soit $\mathscr{P}$ l’ensembe de tout les polynomes. Selon le théorème de Weierstrass $\mathscr{P}$ est dense dans $(\mathscr{C}([0,1]),\|\cdot\|_\infty)$. D’autre part, comme $\mathscr{P}\subset \mathscr{C}^k([0,1]),$ alors \begin{align*} \mathscr{C}([0,1])=\overline{\mathscr{P}}^{\|\cdot\|_\infty}\subset \overline{\mathscr{C}^k([0,1])}^{\|\cdot\|_\infty}\subset \mathscr{C}([0,1]).\end{align*}