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Cours sur les anneaux et corps

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Bienvenue au passionnant cours sur les anneaux et corps en mathématiques. Plongez dans l’univers des structures algébriques fondamentales qui captivent l’essence de l’arithmétique moderne. Explorez les propriétés, les théorèmes et les applications de ces concepts essentiels qui trouvent leur place dans divers domaines mathématiques.

Les anneaux et corps, des notions qui reposent sur les concepts clés de la théorie des groupes. Une solide compréhension préalable de ces derniers est essentielle pour explorer en profondeur les structures et applications des anneaux et corps en mathématiques.

Cours sur les anneaux et corps: Les Bases des Anneaux

Dans cette section, nous plongeons dans les fondements des anneaux, des structures algébriques fondamentales.

Définition Mathématique d’un Anneau

Les anneaux sont des objets mathématiques fascinants qui permettent d’étudier des opérations combinatoires sur les éléments d’un ensemble. Nous pouvons distinguer plusieurs types d’anneaux en fonction de leurs propriétés.

Définition: Un anneau est un ensemble $A$ muni de deux opérations, l’addition « $+$ » et la multiplication « $\cdot$ » , qui obéissent à des règles spécifiques. Les propriétés clés incluent :

  • $(A,+)$ est un groupe commutatif.
  • Multiplication Associative : pour tout $a,b,c$ dans $A$, on a $(a\cdot b)\cdot c=a\cdot(b\cdot c)$.
  • La loi multiplicative admet un élément neutre $1_A$.
  • La multiplication est distributive par rapport à l’addition, c’est-à-dire \begin{align*} & a\cdot (b+c)=a\cdot b+a\cdot c,\cr &(a+b)\cdot c=a.\cdot c+b\cdot c.\end{align*}

Exemples d’anneaux

Voici quelques exemples classiques d’anneaux qui illustrent différentes structures et propriétés :

  • Anneau des Entiers $\mathbb{Z}$: L’ensemble des nombres entiers avec les opérations d’addition et de multiplication usuelles forme un anneau commutatif.
  • Anneau des Polynômes $\mathbb{Z}[X]$: L’ensemble des polynômes à coefficients entiers, avec les opérations d’addition et de multiplication de polynômes, est un anneau non commutatif.
  • Anneau des Matrices $M_n(\mathbb{R})$: L’ensemble des matrices carrées de taille $n\times n$ à coefficients réels, avec les opérations d’addition et de multiplication de matrices, forme un anneau non commutatif.
  • Anneau des Nombres Complexes $\mathbb{C}$: L’ensemble des nombres complexes, avec les opérations d’addition et de multiplication usuelles, est un anneau commutatif.
  • Anneau des Nombres Réels $\mathbb{R}$: L’ensemble des nombres réels, avec les opérations d’addition et de multiplication usuelles, est un anneau commutatif.
  • Anneau des Polynômes à Coefficients dans un Corps $\mathbb{K}([X])$: L’ensemble des polynômes à coefficients dans un corps $\mathbb{K}$, avec les opérations d’addition et de multiplication de polynômes, forme un anneau commutatif.
  • Anneau des Entiers Modulo $n$, $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$: L’anneau des entiers modulo $n$, avec les opérations d’addition et de multiplication modulo $n$, est un exemple d’anneau quotient.
  • Anneau des Fonctions Continues $\mathscr{C}(X)$: L’ensemble des fonctions continues sur un espace topologique $X$, avec les opérations d’addition et de multiplication de fonctions, forme un anneau commutatif.
  • Anneau des Nombres $p$-adiques $\mathbb{Q}_p$: L’ensemble des nombres $p$-adiques , avec des opérations analogues à celles des nombres réels, forme un anneau non commutatif.

Ces exemples illustrent la diversité des structures et des propriétés que l’on peut rencontrer dans les anneaux. Chaque type d’anneau a ses caractéristiques uniques et offre des perspectives différentes sur la théorie des anneaux.

Nous continuons notre cours sur les anneaux et corps par etudiers des sous parties des anneaux.

Sous-Anneaux

Un sous-anneau de l’anneau $A$ est un sous-ensemble $S$ de $A$ qui est lui-même un anneau, respectant les mêmes opérations d’addition et de multiplication. Cela signifie que $S$ forme un anneau complet avec les mêmes règles algébriques. Les sous-anneaux sont utiles pour isoler des structures algébriques spécifiques au sein d’un anneau plus vaste.

Caractérisation des Sous-Anneaux

Les sous-anneaux sont des sous-ensembles particuliers d’un anneau qui partagent les mêmes opérations et certaines des propriétés de l’anneau d’origine. Voici une caractérisation formelle des sous-anneaux :

Théorème: Soit $(A,+,\cdot)$ un anneau et soit $S$ une partie non vide de $A$. Alors $S$ est un sous-anneau de de $A$ si et seulement si les conditions suivantes sont satisfaites :

  • Stabilité sous l’Addition: Pour tout $a,b$ dans $S$, $a+b$ est également dans $S$.
  • Stabilité sous la Multiplication: Pour tout $a,b\in S$, on a $a\cdot b\in S$.
  • Élément Neutre de l’Addition: L’élément neutre de l’addition dans $A$ appartient à $S$.
  • Inverse Additif: Pour tout $a\in S$, l’inverse additif $-a$ (l’élément $b$ tel que $a+b=0$) est également dans $S$.

La caractérisation des sous-anneaux permet de déterminer facilement si un sous-ensemble donné d’un anneau est en réalité un sous-anneau. Elle est essentielle pour identifier des structures algébriques pertinentes au sein d’un anneau et pour comprendre comment les propriétés d’un anneau se propagent à ses sous-ensembles.

Formule du binôme dans un anneau commutatif

La formule du binôme dans un anneau commutatif est une généralisation de la formule bien connue pour les nombres réels ou complexes. Dans un anneau commutatif, cette formule permet d’exprimer l’expansion du carré d’une somme. Voici la formule du binôme pour un anneau commutatif :

Soit $A$ un anneau commutatif et $a,b\in A$. Pour tout entier positif $n$, la formule du binôme s’exprime comme suit : $$ (a+b)^n=\sum_{k=0}^n \binom{n}{k}a^{n-k}b^k$$ où $\binom{n}{k}$ représente les coefficients binomiaux, qui sont les coefficients dans le développement du binôme de Newton. Ces coefficients sont définis comme : $$ \binom{n}{k}=\frac{n!}{k!(n-k)!}$$ où $n!$ est la factorielle de $n$(le produit de tous les entiers de 1 à $n$).

La formule du binôme dans un anneau commutatif permet d’expander facilement les puissances d’une somme d’éléments, ce qui peut être particulièrement utile dans des contextes mathématiques variés, notamment en algèbre, en analyse et en géométrie.

Remarque importante: la formule du binôme s’applique seulement si l’anneau est commutatif. Donc on ne peut l’appliquer dans l’anneau des matrices, car il n’est pas commutatif. Ainsi pour la calculer une puissance de lka somme de deux matrices, il faut tout de suite verifies si les deux matrices commutent.

Idéaux d’un Anneau

Un idéal d’un anneau $A$ est un sous-ensemble $I$ de $A$ qui possède des propriétés spécifiques par rapport aux opérations d’addition et de multiplication de $A$. Les propriétés principales des idéaux comprennent :

  • $I$ est un sous-anneau de $A$.
  • Pour tout $a\in I$, et tout $r\in A$, on a $a\cdot r$ et $r\cdot a$ sont également dans $I$.

Les idéaux sont des outils essentiels pour étudier la structure et la factorisation dans les anneaux. Ils sont cruciaux pour comprendre les notions de divisibilité et de congruence, et jouent un rôle central dans la théorie des nombres et la géométrie algébrique.

Les concepts d’anneaux, de sous-anneaux et d’idéaux fournissent un cadre fondamental pour explorer la structure algébrique des ensembles. Ces notions abstraites trouvent des applications dans divers domaines des mathématiques et servent de base pour des développements plus avancés.

Dans la suite de ce cours sur les anneaux et corps nous prposons aussi des proprietés interressant des ideaux.

Idéal engendré par un élément

Un concept clé lié aux idéaux dans la théorie des anneaux est l’idéal engendré par un élément. Cela permet de capturer la notion de « multiples » d’un élément particulier au sein de l’anneau.

Soit $A$ un anneau et $a$ un élément de cet anneau. L’idéal engendré par $a$, noté $(a)$ est l’ensemble de tous les multiples de $a$ dans $A$. c’est-à-dire : $$ (a)=\{ra: r\in A\}.$$ Cet idéal engendré par $a$ est le plus petit idéal de $A$ qui contient $a$. En d’autres termes, c’est l’ensemble de tous les éléments obtenus en multipliant $a$ par n’importe quel élément de l’anneau.

L’idéal engendré par un élément peut avoir des propriétés intéressantes. Par exemple, dans un anneau d’entiers, l’idéal engendré par un nombre premier est un idéal premier. Si $A$ est un anneau commutatif, alors l’idéal engendré par $a$ est principal, ce qui signifie qu’il est généré par un seul élément.

L’idéal engendré par un élément est un concept fondamental qui permet de définir et d’étudier des structures algébriques plus simples et plus compréhensibles au sein de l’anneau plus général. Cela facilite également l’analyse des propriétés arithmétiques et algébriques de l’élément $a$ et de son interaction avec l’anneau $A$.

Notion de divisibilité dans un anneau

Les idéaux jouent un rôle fondamental dans la théorie des anneaux en établissant une notion de divisibilité qui généralise celle des entiers. Dans un anneau, un idéal peut être considéré comme une généralisation d’un concept de multiples communs.

Un élément $a$ appartient à un idéal $I$ s’il peut être « divisé » par tous les éléments de $I$: en d’autres termes, $a$ est un multiple de chaque élément de $I$.

Cela reflète la manière dont les idéaux généralisent la notion de divisibilité des entiers : un entier est divisible par un autre s’il est un multiple de cet autre entier. Les idéaux permettent d’étudier la factorisation, la décomposition et la structure interne des anneaux d’une manière similaire à celle des entiers.

Par exemple, dans les anneaux d’entiers, les idéaux premiers et maximaux jouent un rôle crucial dans la décomposition en facteurs premiers. Les idéaux fournissent ainsi un cadre puissant pour explorer les propriétés de divisibilité dans des structures algébriques plus générales que les nombres entiers, enrichissant ainsi notre compréhension des propriétés arithmétiques et algébriques.

Cours sur les anneaux et corps: Anneaux de $\mathbb{Z}$

Les anneaux de $\mathbb{Z}$ sont l’un des exemples fondamentaux dans la théorie des anneaux. Les propriétés et la structure de ces anneaux fournissent une base solide pour comprendre les concepts plus généraux de la théorie des anneaux.

Anneau des Entiers Relatifs

L’anneau $\mathbb{Z}$ est l’ensemble des nombres entiers, positifs, négatifs et zéro. Il est muni des opérations d’addition et de multiplication usuelles. C’est l’ensemble des nombres entiers, positifs, négatifs et zéro. Il est muni des opérations d’addition et de multiplication usuelles.

Anneau des Entiers Modulo $n$, $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$

L’anneau des entiers modulo $n$, noté par $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$ ou par $\mathbb{Z}_n$, est un exemple important d’anneau quotient. Cet anneau est obtenu en partitionnant l’ensemble des entiers en classes d’équivalence modulo $n$ et en définissant les opérations d’addition et de multiplication sur ces classes. En effet, on definit une relation d’euivalence sur $\mathbb{Z}$ par $$ a,b\in \mathbb{Z},\quad a\sim b \Longleftrightarrow b-a\in n\mathbb{Z}.$$ Donc on peut definir le quotient $$ \mathbb{Z}/n\mathbb{Z}:=\mathbb{Z}/\sim.$$ Si $a\in \mathbb{Z}$, la classe de $a$ relativement a la relation d’equivalence $\sim$, qui est un element de $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$ est definit par $$ \overline{a}=\{b\in \mathbb{Z}: a\sim b\}.$$ Sur $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$, on definit deux lois

  • Addition: Pour $a,b\in\mathbb{Z}$, $$ \overline{a} +\overline{b}=\overline{a+b}.$$
  • Multiplication: pour $a,b\in\mathbb{Z}$, $$\overline{a}\times \overline{b}=\overline{ab}.$$

L’anneau $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$ est fini et contient exactement $n$ éléments distincts. Il est également commutatif et satisfait les propriétés d’associativité, de distributivité, et possède un élément neutre pour l’addition et un élément identité pour la multiplication.

Les anneaux $\mathbb{Z}$ et $\mathbb{Z}/n\mathbb{Z}$ sont des exemples fondamentaux qui illustrent différentes structures et propriétés des anneaux. Ils sont utilisés dans divers contextes mathématiques, tels que la théorie des nombres, la cryptographie, et la géométrie algébrique.

Cours sur les anneaux et corps: Les idéaux de $\mathbb{Z}$

Une partie importante dans le cours sur les anneaux et corps et les idéaux de $\mathbb{Z}$. Ce sont des sous-ensembles spécifiques qui ont des propriétés de stabilité par rapport aux opérations d’addition et de multiplication. Les idéaux jouent un rôle important dans la théorie des nombres et la factorisation.

Idéaux Principaux

Dans $\mathbb{Z},$ , tous les idéaux sont dits principaux, c’est-à-dire qu’ils sont engendrés par un seul élément. Plus formellement, pour tout entier $n$, l’ensemble $n\mathbb{Z}=\{na: a\in\mathbb{Z}\}$ est un idéal de $\mathbb{Z}$, et tout idéal de $\mathbb{Z}$ est de cette forme.

Idéaux Maximaux

Un idéal $I$ de $\mathbb{Z}$ est dit maximal si et seulement si $I$ est différent de $\mathbb{Z}$ lui-même et il n’existe pas d’autre idéal $J$ tel que $I\varsubsetneq J \varsubsetneq \mathbb{Z}$. En d’autres termes, $I$ est maximal est maximal s’il n’y a pas d’idéal strictement plus grand que $I$.

Les idéaux maximaux de $\mathbb{Z}$ correspondent aux idéaux de la forme $n\mathbb{Z}$, où $n$ est un nombre premier ou $0$.

Cela découle du fait que les diviseurs premiers de $n$ sont exactement les générateurs des idéaux maximaux.

Idéaux Premiers

Un idéal $I$ de $\mathbb{Z}$ est premier s’il est different de $\mathbb{Z}$ lui-même et pour tout $a,b\in \mathbb{Z},$ si $a.\cdot b\in I$, alors soit $a\in I$ soit $b\in I$.

Les idéaux premiers de $\mathbb{Z}$ correspondent aux idéaux de la forme $p\mathbb{Z}$, où $p$ est un nombre premier.

Cela découle du fait que les idéaux premiers de $\mathbb{Z}$ sont en correspondance bijective avec les éléments premiers de $\mathbb{Z}$.

Conclusion: Les idéaux de l’anneau $\mathbb{Z}$ ont des propriétés spécifiques qui reflètent les propriétés arithmétiques des entiers. Ils jouent un rôle fondamental dans la théorie des nombres et sont largement utilisés pour étudier les propriétés de divisibilité, la factorisation en nombres premiers et d’autres aspects importants des nombres entiers.

Cours sur les anneaux et corps: Morphisme d’Anneaux

Les concepts de morphisme d’anneaux et d’isomorphisme jouent un rôle central dans la théorie des anneaux en permettant d’établir des relations structurées entre différents anneaux et de comparer leur structure algébrique.

Morphisme d’Anneaux

Un morphisme d’anneaux entre deux anneaux $A$ et $B$ est une application $\phi:A\to B$ qui respecte les opérations d’addition et de multiplication.

Formellement, pour tous élément $a,b\in A$ les propriétés suivantes sont satisfaites pour la l’application $\psi$:

  • $\phi(a+b)=\phi(a)+\phi(b)$ (Conservation de l’addition).
  • $\phi(a\cdot b)=\phi(a)\cdot\phi(b)$ (Conservation de la multiplication).

En outre, le morphisme d’anneaux doit également préserver l’élément neutre de l’addition et l’élément multiplicatif identité.

Isomorphisme d’Anneaux

Un isomorphisme d’anneaux est un morphisme d’anneaux qui établit une bijection bijective entre deux anneaux, préservant ainsi la structure algébrique des anneaux.

En d’autres termes, un isomorphisme d’anneaux permet de dire que deux anneaux sont essentiellement indiscernables du point de vue de leurs propriétés algébriques.

Formellement, un morphisme d’anneaux $\phi:A\to B$ est un isomorphisme si et seulement si il existe un morphisme d’anneaux inverse $\psi:B\to A$, tel que $\phi\circ \psi$ et $\psi\circ\phi$ soient les fonctions identités respectives sur $B$ et $A$.

Lorsque deux anneaux sont isomorphes, cela signifie qu’ils partagent des propriétés fondamentales de structure, bien que les éléments individuels puissent être différents. Les isomorphismes d’anneaux sont des outils puissants pour comparer et classer différents anneaux, et ils permettent de transporter des résultats et des propriétés d’un anneau à un autre.

En résumé, les morphismes et les isomorphismes d’anneaux sont des concepts clés dans l’étude comparative des anneaux, permettant d’analyser comment les structures algébriques se comportent et se préservent d’un anneau à un autre.

Corps : Fondements de l’Arithmétique Avancée

Les corps sont des structures mathématiques essentielles qui généralisent les propriétés fondamentales des nombres rationnels, réels et complexes. Ils fournissent une base pour l’exploration des opérations arithmétiques et des propriétés algébriques avancées. Dans cette section, nous plongerons dans les concepts clés des corps, en explorant leurs propriétés fondamentales, les sous-corps et les extensions de corps.

Définition Mathématique d’un Corps

Un corps est un ensemble $\mathbb{K}$ muni de deux lois $+$ et $\cdot$, qui satisfait les propriétés suivantes :

  • Propriétés d’Anneau Commutatif: L’ensemble $\mathbb{K}$ forme un anneau commutatif avec élément neutre pour l’addition (zéro) et élément identité pour la multiplication (un).
  • Existence d’Inverses Multiplicatifs: Chaque élément non nul de $\mathbb{K}$ admet un inverse multiplicatif. En d’autres termes, pour tout $a\neq 0$ dans $\mathbb{K}$, il existe un élément $b$ dans $\mathbb{K}$ tel que $a\cdot b=b\cdot a=1$.

Sous-Corps et Extensions de Corps

Les sous-corps sont des sous-ensembles de corps qui conservent la structure de corps sous les mêmes opérations. Un sous-corps $\mathbb{F}$ d’un corps $\mathbb{K}$ doit satisfaire les propriétés suivantes

  • $\mathbb{F}$ est lui-même un corps avec les mêmes opérations d’addition et de multiplication.
  • L’élément neutre pour l’addition dans $\mathbb{F}$ est le même que celui dans $\mathbb{K}$.
  • De meme, l’élément identité pour la multiplication dans $\mathbb{F}$ est le même que celui dans $\mathbb{K}$.

Les extensions de corps sont des structures résultant de l’ajout d’éléments à un corps existant, tout en maintenant la structure de corps. Une extension de corps $E$ de $\mathbb{K}$ est un corps qui contient $\mathbb{K}$ comme sous-corps.

Corps Finis et Corps Infinis

Les corps finis sont des corps qui contiennent un nombre fini d’éléments.

Un exemple classique est le corps des nombres $p$-adiques, où $p$ est un nombre premier.

Les corps infinis sont des corps qui ont un nombre infini d’éléments, tels que les corps des nombres rationnels, réels et complexes.

Conclusion

La notion de corps généralise et enrichit notre compréhension des opérations arithmétiques et des propriétés algébriques. L’étude des corps ouvre la voie à des domaines mathématiques avancés tels que la théorie de Galois, la géométrie algébrique et la cryptographie, tout en offrant une base solide pour explorer les structures mathématiques plus complexes.

Exercices Corrigés sur le Groupe Symétrique

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Découvrons ensemble une plateforme d’exercices corrigés sur le groupe symétrique. Plongeons-nous dans le monde des permutations et du groupe symétrique avec une série d’exercices stimulants qui mettront vos compétences à l’épreuve. Que vous soyez débutants ou experts, préparez-vous à découvrir les subtilités et les mystères de ce domaine passionnant. Attachez vos ceintures, c’est parti !

Série d’exercices corrigés sur le groupe symétrique

Le Carré Magique des Permutations

Soit $$\sigma = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 2 & 3 & 1 \end{pmatrix}.$$ Calculez $\sigma^2$, $\sigma^3$, et déterminez si $\sigma$ est une permutation paire ou impaire.

Calculons les puissances de $\sigma$ : \begin{align*}\sigma^2 &= \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 2 & 3 & 1 \end{pmatrix} \circ \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 2 & 3 & 1 \end{pmatrix}\cr & = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 3 & 1 & 2 \end{pmatrix}\end{align*} et \begin{align*}\sigma^3 &= \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 3 & 1 & 2 \end{pmatrix} \circ \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 2 & 3 & 1 \end{pmatrix}\cr &= \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 \\ 1 & 2 & 3 \end{pmatrix}.\end{align*}

La permutation $\sigma$ est impaire, car elle nécessite deux transpositions pour être décomposée en cycles : $$ \sigma=\begin{pmatrix}1&2&3\end{pmatrix}=\begin{pmatrix}1&2\end{pmatrix}\begin{pmatrix}2&3\end{pmatrix}.$$

Ordonner les Permutations

Soit $$\alpha = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 3 & 1 & 4 & 2 \end{pmatrix}$$ et $$\beta = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 2 & 4 & 1 & 3 \end{pmatrix}.$$ Calculez $\alpha \circ \beta$ et $\beta \circ \alpha$.

D’une part, \begin{align*}\alpha \circ \beta & = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 3 & 1 & 4 & 2 \end{pmatrix} \circ \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 2 & 4 & 1 & 3 \end{pmatrix} \cr &= \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 4 & 3 & 2 & 1 \end{pmatrix}.\end{align*}

D’autre part, \begin{align*}\beta \circ \alpha &= \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 2 & 4 & 1 & 3 \end{pmatrix} \circ \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 3 & 1 & 4 & 2 \end{pmatrix}\cr & = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 3 & 2 & 1 & 4 \end{pmatrix}.\end{align*}

Remarque: On a $\alpha \circ \beta\neq \beta \circ \alpha$. Donc le groupe symétrique $S_3$ n’est pas commutatif, en général.

Soit $$\epsilon = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 4 & 3 & 1 & 2 \end{pmatrix}.$$ Trouvez une permutation $\rho$ telle que $$\rho \circ \epsilon = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 2 & 1 & 4 & 3 \end{pmatrix}.$$

Pour trouver la permutation $\rho$, nous devons déterminer comment la permutation $\epsilon$ modifie les éléments et ensuite essayer de restaurer l’ordre original à l’aide de $\rho$.

Nous pouvons voir que $\epsilon$ envoie 1 à 4, 2 à 3, 3 à 1 et 4 à 2. Pour obtenir la permutation $$\begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 \\ 2 & 1 & 4 & 3 \end{pmatrix}$$, nous devons effectuer l’opération inverse sur chaque élément.

Cela signifie que nous devons échanger 2 et 4, et également échanger 1 et 3. Nous pouvons obtenir cela en composant deux transpositions : $(2\; 4)$ et $(1\; 3)$. Ainsi, la permutation $\rho$ recherchée est $\rho = (2\; 4)(1\; 3)$.

Décomposition en Cycles

Soit $$\gamma = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 & 5 & 6 \\ 3 & 2 & 5 & 6 & 4 & 1 \end{pmatrix}.$$ Décomposez $\gamma$ en cycles disjoints et calculez $\gamma^{-1}$.

Pour décomposer la permutation $\gamma$ en cycles disjoints, nous devons suivre le mouvement de chaque élément jusqu’à ce qu’il revienne à sa position d’origine. Commençons avec le premier élément, 1 : $$ 1\overset{\gamma}{\longrightarrow}3\overset{\gamma}{\longrightarrow}5\overset{\gamma}{\longrightarrow}4\overset{\gamma}{\longrightarrow}6\overset{\gamma}{\longrightarrow}1.$$ Nous avons maintenant complété un cycle qui commence et se termine par 1. Continuons avec l’élément 2 :$$ 2\overset{\gamma}{\longrightarrow}2.$$ L’élément 2 reste en place, ce qui signifie qu’il forme un cycle à lui tout seul. Passons à l’élément 3 : $$ 3\overset{\gamma}{\longrightarrow}5\overset{\gamma}{\longrightarrow}4\overset{\gamma}{\longrightarrow}6\overset{\gamma}{\longrightarrow}1\overset{\gamma}{\longrightarrow}3.$$ Encore une fois, nous avons complété un cycle qui commence et se termine par 3. Continuons avec l’élément 4 : $$ 4\overset{\gamma}{\longrightarrow}6\overset{\gamma}{\longrightarrow}1\overset{\gamma}{\longrightarrow}3\overset{\gamma}{\longrightarrow}5\overset{\gamma}{\longrightarrow}4.$$ Un autre cycle est terminé. Continuons avec l’élément 5 : $$ 5\overset{\gamma}{\longrightarrow}4\overset{\gamma}{\longrightarrow}6\overset{\gamma}{\longrightarrow}1\overset{\gamma}{\longrightarrow}3\overset{\gamma}{\longrightarrow}5.$$ Encore un cycle achevé. Enfin, traitons l’élément 6 : $$ 6\overset{\gamma}{\longrightarrow}1\overset{\gamma}{\longrightarrow}3\overset{\gamma}{\longrightarrow}5\overset{\gamma}{\longrightarrow}4\overset{\gamma}{\longrightarrow}6.$$ Le dernier cycle est terminé. En résumé, nous avons décomposé la permutation $\gamma$ en cycles disjoints : $$ \gamma=\begin{pmatrix}1&3&5&4&6\end{pmatrix}(2).$$ Maintenant, calculons l’inverse de $\gamma$ en inversant l’ordre des éléments dans chaque cycle : $$ \gamma^{-1}=\begin{pmatrix}6&4&5&3&1\end{pmatrix}(2).$$ Et voilà ! Nous avons décomposé la permutation $\gamma$ en cycles disjoints et calculé son inverse $\gamma^{-1}$.

Dans la suite en donner des exercices corrigés sur le groupe symétrique qui sont un peut difficiles.

Automorphismes et Centre du Groupe

Soit $$\delta = \begin{pmatrix} 1 & 2 & 3 & 4 & 5 \\ 2 & 3 & 5 & 1 & 4 \end{pmatrix}.$$ Trouvez un automorphisme $\phi$ du groupe symétrique $S_5$ tel que $\phi(\delta) = \delta^{-1}$.

Un automorphisme d’un groupe $G$ est un isomorphisme de $G$ sur lui-même. Autrement dit, c’est une fonction bijective $\phi : G \to G$ qui préserve la structure du groupe. Pour résoudre cet exercice, nous allons trouver un automorphisme $\phi$ du groupe symétrique $S_5$ tel que $\phi(\delta) = \delta^{-1}$.

Commençons par analyser la permutation $\delta$ : $$ \delta=\begin{pmatrix}1&2&3&4&5\\2&3&5&1&4\end{pmatrix}.$$ Commençons par analyser la permutation $\delta$ : $$ \delta^{-1}= \begin{pmatrix}2&3&5&1&4\\ 1&2&3&4&5\end{pmatrix}.$$

Maintenant, pour construire l’automorphisme $\phi$ recherché, nous allons choisir une permutation $\tau$ qui envoie $\delta$ à $\delta^{-1}$. En d’autres termes, nous voulons que $\phi(\delta) = \delta^{-1}$.

L’une des manières de faire cela est de choisir $\tau$ comme la permutation qui inverse les éléments. C’est-à-dire, $\tau$ envoie chaque élément $x$ à son inverse $x^{-1}$. Par conséquent, $\tau$ envoie $\delta$ à $\delta^{-1}$.

Maintenant, nous pouvons définir l’automorphisme $\phi$ comme suit : $$ \phi: S_5\to S_5,\quad \phi(\sigma)=\tau\circ\sigma\circ\tau^{-1}.$$ Cela signifie que $\phi$ envoie une permutation $\sigma$ à sa conjugaison par $\tau$. En d’autres termes, $\phi(\sigma)$ est obtenue en appliquant $\sigma$ puis en inversant les éléments avec $\tau$, et enfin en réappliquant $\tau$.

En utilisant $\tau$ comme décrit précédemment, nous avons : $$\phi(\delta)=\tau\circ\delta\circ\tau^{-1}=\delta^{-1}. $$ Ainsi, $\phi$ est l’automorphisme que nous cherchions, car il envoie la permutation $\delta$ à son inverse $\delta^{-1}$.

Théorie des Groupes: Introduction

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La théorie des groupes ouvre une porte fascinante vers l’abstraction et l’application dans divers domaines. Cette discipline offre une vision profonde des symétries, des transformations et des relations entre les objets mathématiques.

Introduction à la théories des groupes

Soit $G$ est un ensemble. L’application $G\times G\to G$ est appelée loi interne ou opération sur $G$. En fait, cette loi sera souvent notée $\ast$ ou $\cdot$.

Les groupes algèbre

Un groupe est un ensemble G muni d’une opération $\ast$, qui satisfait les propriétés suivantes :

  1. Associativité : Pour tout $a,b,c$ dans $G$, $(a \ast b) \ast c = a \ast (b \ast c)$.
  2. Élément neutre : Il existe un élément $e$ dans $G$ tel que pour tout $a$ dans $G$, $a \ast e = e \ast a = a$.
  3. Inverse : Pour chaque élément $a$ dans $G$, il existe un élément $b$ dans $G$ (appelé inverse de $a$), tel que $a \ast b = b \ast a = e$.

Exemple: Considérons l’ensemble $S_n$, qui regroupe les bijections de l’ensemble ${1,2,\cdots,n}$ sur lui-même. Alors $(S_n,\circ)$ se métamorphose en un groupe que l’on nomme le groupe symétrique. Ici $\circ$ est la composition des fonctions

Sous-groupes: le coeur de la théorie des groupes

un sous-groupe est un sous-ensemble qui est lui-même un groupe par rapport à l’opération du groupe original.

Caractérisation d’un Sous-groupe : Soit $(G,\ast)$ un groupe et $H\subset G$. Alors $H$ est un sous-groupe de $G$ si et seulement si les trois propriétés suivantes sont vérifiées:

  1. Pour tout $a, b \in H$, $a \ast b\in H$
  2. Pour tout $a \in H$, $a^{-1}\in H$.
  3. L’élément neutre $e$ de $G$ appartient à $H$.

Une telle caractérisation permet d’identifier et de vérifier facilement dans les exercices sur les groupes si un sous-ensemble donné est un sous-groupe d’un groupe donné.

Sous-groupe engendré par une partie

Définition Mathématique : Le sous-groupe engendré par une partie $A$ d’un groupe $G$, noté $\langle A \rangle$, est le plus petit sous-groupe de $G$ contenant tous les éléments de $A$ ainsi que leurs inverses, produits et puissances. Formellement, $\langle A \rangle = \{a_1^{n_1} a_2^{n_2} \ldots a_k^{n_k} , | , a_i \in A, n_i \in \mathbb{Z}\}$.

Les Propositions Importantes dans la Théorie des Groupes

Sous-groupe cyclique: Soit $a$ un element d’un groupe $G$. Alors les puissances successives de $a$, $(a, a^2, a^3,\cdots)$ génèrent un sous-groupe cyclique de $G$.

Ordre d’élément: Soit $G$ un groupe et $a\in G$. L’ordre de $a$ dans $G$ est le plus petit entier positif $n$ tel que $a^n = e$. Si aucun tel $n$ n’existe, l’ordre de l’élément est infini.

Introduction à la theories des Groupes Finis

Les groupes finis sont des structures mathématiques captivantes qui présentent des propriétés uniques en raison de leur nombre fini d’éléments. Dans un groupe fini, chaque élément a une « relation » spéciale avec d’autres éléments, dictée par l’opération du groupe. Contrairement aux ensembles infinis, où les interactions peuvent être infiniment complexes, les groupes finis ont un ensemble fini d’interactions possibles. Cela les rend accessibles à l’analyse et à l’étude approfondie, permettant aux mathématiciens de découvrir des motifs et des régularités.

Théorème de Lagrange : Si H est un sous-groupe d’un groupe fini G, alors l’ordre de H divise l’ordre de G. C’est-à-dire : |G| / |H| = nombre entier.

Théorème de Cayley : Tout groupe fini G est isomorphe à un sous-groupe de permutations d’un certain ensemble fini.

Exemple d’un groupe fini simple

Prenons l’exemple d’un groupe fini simple, comme le groupe des permutations d’un ensemble fini. Chaque permutation représente un réarrangement des éléments, et ces réarrangements peuvent être combinés de manière élégante pour former de nouvelles permutations. En explorant ces combinaisons, nous pouvons découvrir des symétries cachées et des propriétés intéressantes qui caractérisent le groupe.

Les groupes finis trouvent également des applications dans divers domaines, de la cryptographie à la physique des particules. Dans le domaine de la cryptographie, les propriétés de groupe sont exploitées pour concevoir des algorithmes de sécurité. Concernant la physique, les groupes finis sont utilisés pour étudier les symétries fondamentales et les interactions entre particules.

En somme, les groupes finis offrent un terrain fertile pour l’exploration mathématique et la découverte. Leur finitude simplifie les interactions tout en ouvrant la porte à une multitude de possibilités, faisant des groupes finis un sujet passionnant et accessible pour les mathématiciens de tous niveaux.

Applications Pratiques de la théorie des groupes

La théorie des groupes trouve des applications dans divers domaines, notamment en cryptographie, en physique des particules, en chimie quantique et en traitement du signal. Par exemple, les groupes sont utilisés pour concevoir des algorithmes de cryptage sécurisés, modéliser les symétries des particules subatomiques et comprendre les propriétés des molécules.

En conclusion, dans cette introduction à la théorie des groupes est une discipline mathématique captivante qui explore les propriétés fondamentales des structures algébriques. En comprenant les définitions, propositions et théorèmes clés, les jeunes étudiants universitaires et les élèves des classes préparatoires des grandes écoles d’ingénieurs peuvent ouvrir la porte à une multitude de domaines de recherche et d’applications pratiques. Que vous soyez fasciné par les mathématiques pures ou que vous envisagiez des applications concrètes, la théorie des groupes vous offre un terrain fertile pour explorer et découvrir de nouvelles horizons.

Représentation Géométrique des nombres Complexes

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Nous explorerons en profondeur la représentation géométrique des nombres complexes, en expliquant les concepts clés et en illustrant comment les opérations sur les nombres complexes se traduisent en transformations géométriques.

Fondements des Nombres Complexes

Avant de plonger dans la représentation géométrique, nous rappellerons brièvement les bases des nombres complexes. Un nombre complexe est de la forme $z=a+ib$ où $a$ est la partie réelle, $b$ est la partie imaginaire et $i$ est l’unité imaginaire « $i^2=-1$ ».

Les opérations d’addition, de soustraction, de multiplication et de division se réalisent sur les parties réelles et imaginaires des nombres complexes.

Plan Complexe : Un Cadre Géométrique

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Le plan complexe est un outil graphique puissant qui permet de représenter visuellement les nombres complexes. Dans cette section, nous introduirons le concept du plan complexe en associant l’axe des abscisses (partie réelle) et l’axe des ordonnées (partie imaginaire). Chaque nombre complexe $z=a+ib$ est représenté par un point $(a,b)$ dans le plan.

Représentation Géométrique des Nombres Complexes

Somme de deux nombres complexes

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Découvre comment les nombres complexes peuvent être représentés graphiquement sur un plan spécial. Quand tu ajoutes deux de ces nombres, c’est comme bouger un objet pour atteindre le résultat.

Produit de deux nombres complexes

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Soient deux point du plan $M$ et $N$ avec affixes $z_1=r_1e^{i\theta_1}$ et $z_2=r_2e^{i\theta_2}$, respectivement. Ici $r_1$ et $r_2$ sont les modules de ces nombres complexes, et $\theta_1,\theta_2$ dont leurs modules. Soit $P$ un autre point du plan d’affixe $z_1\cdot z_2=r_1r_2e^{i(\theta_1+\theta_2)}$.

Lorsque tu multiplies, ça change à la fois la distance et la direction de ton objet sur ce plan spécial. C’est comme si tu t’amusais avec des puzzles géométriques mathématiques !

Module et Argument : Mesures Géométriques

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Nous introduirons les concepts de module et d’argument d’un nombre complexe. Le module est la distance du point représentant le nombre complexe à l’origine du plan complexe. L’argument est l’angle formé par le vecteur reliant l’origine et le point complexe avec l’axe des abscisses. Ces mesures géométriques fournissent des informations cruciales sur les propriétés des nombres complexes et leurs opérations.

Conclusion

La représentation géométrique des nombres complexes est une approche visuelle puissante pour comprendre leurs propriétés et leurs interactions. Grâce au plan complexe, nous pouvons visualiser les opérations mathématiques abstraites d’une manière concrète et intuitive. En associant les concepts mathématiques aux transformations géométriques, la représentation géométrique des nombres complexes offre une nouvelle perspective captivante sur ce domaine riche et complexe des mathématiques.

Exercices corrigés sur les nombres complexes

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Nous avons préparé une série d’exercices corrigés sur les nombres complexes qui vous guideront pas à pas dans leur exploration. Que vous soyez étudiant en mathématiques, en physique, en ingénierie ou simplement curieux d’en savoir plus, ces exercices sont une ressource inestimable.

Les nombres complexes, fascinants et mystérieux, sont un concept clé en mathématiques. Ils jouent un rôle essentiel dans de nombreuses disciplines, de l’algèbre à la physique en passant par l’ingénierie. Pourtant, leur compréhension peut s’avérer délicate pour de nombreux étudiants.

Série d’exercices corrigés sur les nombres complexes

Exercice: Déterminer le module et l’argument des nombres complexes: \begin{align*}z_1=\frac{\sqrt{6}-i\sqrt{2}}{2},\quad z_2=e^{e^{i\beta}},\quad \beta\in\mathbb{R}.\end{align*}

On sait que $\cos(\pi/6)=\sqrt{3}/2$ et $\sin(\pi/6)=1/2$. Donc  \begin{align*} z_1=\sqrt{2}\left( \frac{\sqrt{3}}{2}-\frac{i}{2}\right)= \sqrt{2}\left(\cos(\frac{\pi}{6})-i \sin(\frac{\pi}{6}) \right)= \sqrt{2}e^{-i\frac{pi}{6}}.\end{align*} Ainsi le module de $z_1$ et $|z_1|=\sqrt{2}$ et l’argument est $\arg(z_1)=-\frac{\pi}{6}$. D’autre par on a \begin{align*} z_2= e^{\cos(\beta)+i\sin(\beta)}= e^{\cos(\beta)} e^{i\sin(\beta)}.\end{align*} Donc $|z_2|=e^{\cos(\beta)}$ et $\arg(z_2)=\sin(\beta)$.

Exercice: Montrer que pour tout $x\in \mathbb{R}$ on a\begin{align*}|e^{ix}-1|\le |x|.\end{align*}

Pour tout $x\in \mathbb{R}$ on a\begin{align*}e^{ix}-1&= e^{\frac{ix}{2}} (e^{\frac{ix}{2}}-e^{\frac{-ix}{2}})\cr &= e^{\frac{ix}{2}} 2\sin\left( \frac{x}{2}\right).\end{align*}Comme $|\sin(y)|\le |y|$ pour tout $y\in \mathbb{R},$ alors\begin{align*}|e^{ix}-1|=2 \left| \sin\left( \frac{x}{2}\right)\right|\le 2 \left| \frac{x}{2}\right|=|x|.\end{align*}

Exercice: Soient $z,z’\in\mathbb{C}$. Soit $u$ une racine carrée de $zz’$. Montrer que\begin{align*}|z|+|z’|=\left|\frac{z+z’}{2}+u\right|+\left|\frac{z+z’}{2}-u\right|.\end{align*}

Soient $a$ et $b$ tels que $a^2=z$ et $b2=z’$. Alors on a $u=\pm ab$, par exemple $u=ab$. On a alors\begin{align*}\left|\frac{z+z’}{2}+u\right|+\left|\frac{z+z’}{2}-u\right|&= \left|\frac{a^2+b^2}{2}+ab\right|+\left|\frac{a^2+b^2}{2}-ab\right|\cr &=\left|\frac{(a+b)^2}{2}\right|+\left|\frac{(a-b)^2}{2}\right|\cr & = |a|^2+|b|^2=|z|+|z’|.\end{align*}

Exercice: Déterminer la forme algébrique des nombres complexes suivants:\begin{align*} z_1=(5+i5)^4,\quad z_2= \left(\frac{1+i}{1+i\sqrt{3}}\right)^{40}.\end{align*}

On écrit $5+i5=3\sqrt{2}(\frac{\sqrt{2}}{2}+i\frac{\sqrt{2}}{2})=3\sqrt{2} e^{i\frac{\pi}{4}}$. Donc \begin{align*} z_1= (3\sqrt{2})^6 e^{i\frac{3\pi}{2}}=-i5800.\end{align*} De même On a $1+i=\sqrt{2}e^{i\frac{\pi}{4}}$ et $1+i\sqrt{3}=2 e^{i\frac{\pi}{3}}$. Donc \begin{align*} z_2&= \frac{1}{4} e^{i10\pi} e^{i\frac{40 \pi}{3}}=\frac{1}{4}e^{i\frac{4\pi}{3}}\cr &= \frac{-i}{4}e^{i\frac{\pi}{3}}\cr & \frac{\sqrt{3}}{8}-i\frac{1}{8}.\end{align*}

Exercice: Soit $z$ un nombre complexe tel que $z\neq 1$. 

  1.  Supposons que $|z|=1$. Montrer qu’il existe $\theta\in \mathbb{R}\backslash(2\pi\mathbb{Z})$ tel que \begin{align*} \frac{1+z}{1-z}=i\frac{\cos\left(\frac{\theta}{2}\right)}{\sin\left(\frac{\theta}{2}\right)}.\end{align*}
  2. Soit $r$ un nombre réel. Résoudre l’équation \begin{align*}  \frac{1+z}{1-z}=i r.\end{align*}
  3. Conclure

  1. Puisque $|z|=1$ et $z\neq 1,$ alors il existe $\theta\in \mathbb{R}\backslash(2\pi\mathbb{Z})$ tel que $z=e^{i\theta}$. On a alors \begin{align*} \frac{1+z}{1-z}&=\frac{e^{i\frac{\theta}{2}} \left(e^{-i\frac{\theta}{2}}+e^{i\frac{\theta}{2}}\right)}{e^{i\frac{\theta}{2}} \left(e^{-i\frac{\theta}{2}}-e^{i\frac{\theta}{2}}\right)}\cr & = i\frac{\cos\left(\frac{\theta}{2}\right)}{\sin\left(\frac{\theta}{2}\right)}.\end{align*}
  2. $z$ est solution de l’équation si et seulement si $1+z=i r-irz$ si et seulement si $z(1+ir)=-1+ir$. son $z=\frac{-1+ir}{1+ir}$. De plus on a $|z|=\frac{\sqrt{r^2+1}}{\sqrt{r^2+1}}|=1$.
  3. Des deux questions précédentes, nous concluons que \begin{align*} z\neq 1\;\text{et}\;|z|=1\Longleftrightarrow \frac{1+z}{1-z}\in i\mathbb{R}.\end{align*}

Exponentielle Complexe

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L’exponentielle complexe est l’une des notions les plus envoûtantes des mathématiques, reliant harmonieusement les nombres imaginaires, l’algèbre et la trigonométrie. Dans cet article, nous plongeons dans les profondeurs de cette fonction magique, explorant sa définition, ses propriétés et ses applications étendues.

La Formule d’Euler et l’Exponentielle Complexe

Cet exponentielle est basée sur la célèbre formule d’Euler :

$$e^{ix}=\cos(x)+i\sin(x)$$

Cette formule lie $e^{ix} à des fonctions trigonométriques fondamentales. L’exponentielle complexe est étendue aux nombres complexes grâce à cette formule, où $e$ est la base du logarithme naturel, $i$ est l’unité imaginaire, et $x$ est un nombre réel.

Propriétés Clés des exponentielles Complexes

Symétrie : L’exponentielle complexe exhibe une symétrie élégante autour de l’axe réel, ce qui crée une correspondance entre les parties réelle et imaginaire.

Multiplication et Division : La fonction $e^{ix}$ facilite les opérations d’addition, de multiplication et de division dans le domaine des nombres complexes, simplifiant ainsi les calculs.

Racines N-ièmes : Une telle fonction complexe est cruciale pour comprendre les racines n-ièmes et leurs propriétés, établissant un lien profond entre les nombres complexes et la trigonométrie.

Série de Taylor de l’Exponentielle Complexe

La fonction $e^z$ peut également être exprimée à l’aide de sa série de Taylor : $$ e^z=\sum_{n=0}^{+\infty} \frac{z^n}{n!}$$ où $z$ est un nombre complexe. Cette série représente une expansion infinie de l’exponentielle complexe en termes de puissances de $z$ divisées par les factorielles. C’est une série entière convergente sur $\mathbb{C}$ (son rayon de convergence est $+\infty$).

Applications de cette fonction exponentielle

Analyse de Signaux : L’exponentielle complexe est fondamentale dans l’analyse des signaux périodiques, décomposant des fonctions périodiques en une somme de fonctions harmoniques.

Électromagnétisme : Les phénomènes électromagnétiques sont décrits en utilisant des équations différentielles qui font appel à des exponentielles complexes.

Physique Quantique : Cet exponentielle joue un rôle essentiel dans la modélisation mathématique de la mécanique quantique, décrivant les états quantiques et les opérateurs.

Conclusion

L’exponentielle complexe transcende les frontières de l’algèbre et de la trigonométrie pour offrir un langage mathématique élégant et puissant. Sa capacité à unifier des concepts apparemment distincts en fait un outil indispensable dans divers domaines des sciences. Cette fonction complexe ouvre la voie à une compréhension plus profonde de la nature intrinsèque des nombres complexes et de leur rôle essentiel dans le tissu même des mathématiques et de la physique moderne.

Racines n-ièmes d’un nombre complexe

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Les racines n-ièmes d’un nombre complexe sont une fascinante incursion dans le monde des mathématiques, où l’algèbre et la géométrie s’entremêlent pour révéler des propriétés étonnantes et des symétries intrigantes.

Dans cet article, nous explorerons les racines n-ièmes, dévoilant leur définition, leurs propriétés clés et leur rôle dans divers domaines des sciences.

Définition des Racines n-ièmes d’un nombre complexe

Les racines n-ièmes d’un nombre complexe $z$ sont les solutions de l’équation $$x^n=w,$$ où $n$ est un entier positif.

Mathématiquement, si $z=r e^{i\theta}=r(\cos(\theta)+i\sin(\theta))$ est écrit en coordonnées polaires, alors les racines n-ièmes de $z$ sont données par :

\begin{align*} x_k&= r^{\frac{1}{n}} e^{i\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)} \cr &= r^{\frac{1}{n}}\left( \cos\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)+i\sin\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)\right)\end{align*} où $k$ prend des valeurs de $0$ à $n-1$.

Chaque racine correspond à un point sur le cercle unité dans le plan complexe et est répartie uniformément autour du cercle.

Propriétés Clés des

Équidistance sur le Cercle Unité : Les racines n-ièmes sont équidistantes les unes des autres le long du cercle unité. Elles créent une symétrie régulière et élégante.

Symétrie : Les racines n-ièmes présentent une symétrie radiale par rapport à l’axe réel. Si $x$ est une racine, alors son conjugué $\overline{x}$ est également une racine.

Racine n-ième de l’Unité racines n-ièmes d’un nombre complexe

Les racines n-ièmes de l’unité sont spéciales et sont les solutions de l’équation $$ x^n=1.$$ Elles sont données par

\begin{align*} x_k&= e^{i\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)} \cr &= \cos\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)+i\sin\left(\frac{\theta}{n}+\frac{2k\pi}{n}\right)\end{align*} où $k$ prend des valeurs de $0$ à $n-1$.

Applications et Utilisations

Les racines n-ièmes trouvent des applications dans divers domaines des mathématiques et des sciences :

Trigonométrie : Les racines n-ièmes sont utilisées pour résoudre des équations trigonométriques complexes et simplifier les calculs trigonométriques.

Géométrie : Les racines n-ièmes sont liées aux problèmes de construction géométrique, tels que la division d’un angle donné en parties égales.

Théorie des Nombres : Les racines n-ièmes sont utilisées dans l’étude des nombres entiers modulaires et des congruences.

Analyse de Signaux : Dans le domaine de l’ingénierie, les racines n-ièmes sont utilisées pour décomposer les signaux périodiques en harmoniques.

Conclusion

Les racines n-ièmes d’un nombre complexe offrent un aperçu riche et profond de la façon dont les nombres complexes interagissent avec la géométrie et l’algèbre. Leur structure symétrique et leur rôle dans divers domaines en font un sujet d’étude captivant et pertinent. Les racines n-ièmes ouvrent la porte à une exploration mathématique stimulante, qui continue d’inspirer les mathématiciens et les scientifiques à travers les âges.

Intégration par parties: méthode et applications

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L’intégration par parties, est une méthodes puissante de calcul intégral, permet de simplifier des intégrales complexes en les transformant en produits plus simples. Dans cet article, nous plongeons dans la méthode de l’intégration par parties et explorons ses diverses applications.

Intégration par Parties : Méthode Fondamentale

L’intégration par parties repose sur la formule : $$ \int udv=uv-\int vdu,$$ où $u,v$ sont des fonctions appropriées et et $du,dv$ sont leurs dérivées et intégrales respectives.

Le choix des fonctions $u$ et $dv$ est crucial. En général, choisissez $u$ de manière à obtenir une dérivée simple lors de la différentiation, et $dv$ de manière à obtenir une intégrale simple lors de l’intégration. Les fonctions trigonométriques, les logarithmes et les polynômes sont souvent de bons candidats.

Voici le Théorème qui donne la puissante formule d’intégration.

Théorème d’intégration par parties

Soient $u,v:[a,b]\to\mathbb{C}$ deux fonctions de classe $C^1$ sur l’intervalle $[a,b]$. Alors $$ \int^b_a u(t)v'(t)dt=u(b)v(b)-u(a)v(a)-\int^a_b u'(t)v(t)dt.$$

Pour simplifier le calcul des les exercices d’intégration, on adopte la notation suivante $$ \left[u(x)v(x)\right]^b_a=u(b)v(b)-u(a)v(a).$$

Simplification des Intégrales

Cette méthode permet de simplifier des intégrales en les décomposant en deux termes, l’un étant plus simple à intégrer que l’autre. Elle est particulièrement utile pour traiter des produits de fonctions, des intégrales trigonométriques et des intégrales logarithmiques.

Lorsque vous utilisez l’intégration par parties, gardez à l’esprit les conditions de convergence et de divergence des intégrales. Vous pourriez avoir besoin de vérifier si l’intégrale converge après avoir simplifié.

Comme pour toute compétence mathématique, la pratique est essentielle. Résolvez différents types d’exercices en utilisant l’intégration par parties pour renforcer votre compréhension et votre aisance avec la méthode

Exemple Concret : Intégrale Logarithmique

Nous utilisons l’intégration par parties pour évaluer l’intégrale $$ \int \ln(x)dx.$$ En posant $u=\ln(x)$ et $v(x)=x$, on a alors \begin{align*} \int \ln(x)dx&=u(x)v(x)-\int u'(x)v(x)dx\cr &=\ln(x) x-\int \frac{1}{x} xdx,\end{align*} qui simplifie à $$ \int \ln(x)dx=x\ln(x)-x+C,\quad C\in\mathbb{R}.$$

Applications Étendues

L’intégration par parties est essentielle dans divers domaines mathématiques et scientifiques. Elle est utilisée en probabilité, en statistiques, dans les équations différentielles, et en physique pour résoudre des problèmes de mécanique, de thermodynamique et de dynamique des fluides.

Conclusion: Cette méthode intégration est une technique puissante pour simplifier les intégrales complexes en transformant les produits en termes plus gérables. Son utilisation s’étend à divers domaines et sa maîtrise élargit la boîte à outils des mathématiques et de la science.

Exercices corriges sur l’intégration par parties

Exercice 1: Calculer l’intégrale suivante $$ I=\int^{\pi}_0 \sin(x) e^x dx.$$

En intégrant par parties deux fois et en remarquant que $\sin(x)=(-\cos(x))’$, on a \begin{align*} I&= \left[ -\cos(x)e^x\right]^{\pi}_0-\int^\psi_0 (-\cos(x))e^xdx\cr &= 1+e^{\pi}+\int^\pi_0\cos(x)e^xdx\cr &= 1+e^{\pi}+\left[ \sin(x)e^x\right]^{\pi}_0 -\int^\pi_0 \sin(x)e^xdx.\end{align*} Ce qui donne $$ 2 I=1+e^{\pi}.$$ Ainsi $$ I=\frac{1+e^{\pi}}{2}.$$

Exercice 1: Calculer l’intégrale suivante $$ J=\int^{\frac{\pi}{2}}_0 \cos(x) \sin(x) dx.$$

Comme $\sin(x)=(-\cos(x))’$ et $(\sin(x))’=\cos(x)$, alors on a \begin{align*} J&= \left[ -\sin(x)\sin(x)\right]^{\frac{\pi}{2}}_0-\int^{\frac{\pi}{2}}_0 \sin(x)\cos(x)dx\cr &= 1-J.\end{align*} Ce qui donne $$J=\frac{1}{2}.$$

Intégration d’une série de fonctions

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L’intégration d’une série de fonctions est un sujet fondamental en mathématiques, faisant partie intégrante de l’analyse réelle et de la théorie des séries. Cette technique permet d’étudier le comportement d’une série infinie de fonctions lorsqu’elle est intégrée.

Dans cet article, nous explorerons les concepts clés liés à l’intégration d’une série de fonctions, examinerons ses propriétés essentielles et mettrons en évidence certaines de ses applications importantes.

Intervention de série de fonction et intégrale

Soit une série de fonctions $(f_n)$ définies sur un segmet $[a, b]$. On suppose que $(f_n)$ et converge simplement vers une fonction $f$. L’intégration de la série de fonctions $(f_n)_n$ consiste à déterminer la série intégrée $(F_n)_n$ définie par : $$ F_n(x)=\int^x_a f_n(t)dt,\quad x\in [a,b].$$

Intégration d’une série de fonctions: cas d’un segment

Pour pouvoir intégrer une série de fonctions terme à terme, il est crucial d’établir les conditions de convergence.

Théorème: Soit une suite de fonctions $(f_n)_n$ continues sur un intervalle $[a,b]$. On suppose que la serie de fonction $\sum_n f_n$ est uniformement convergente sur $[a,b]$. Alors la série des intégrales $$ \sum_{n} \int^b_a f_n(t)dt$$ converge aussi et on a $$ \int^b_a \left(\sum_n f_n(t)dt\right)=\sum_{n} \int^b_a f_n(t)dt.$$

La convergence normale de la série de fonction peut remplacer la convergence uniforme, vue que le théorème reste vrai.

Exemple: Monter que $$ \int^1_0 x^x dt=\sum_{n=1}^{+\infty} \frac{(-1)^{n}}{n^n}.$$

$\bullet$ La première chose a faire est de chercher la série de fonctions qui converge vers la fonction $x\mapsto x^x$ sur ‘intervalle $[0,1]$. En effet, en appliquant la série exponentielle, pour tout $x>0$, on peut écrire $$ x^x=e^{x\ln(x)}=\sum_{n=0}^{+\infty}\frac{(x\ln(x))^n}{n!},$$ De plus comme $x\ln(x)\to 0$, alors on pose $$ f_n(x)=\begin{cases} \frac{(x\ln(x))^n}{n!},& x\in ]0,1],\cr 1,& x=0.\end{cases}$$

$\bullet$ Convergence uniforme de la serie de fonctions $\sum_{n\ge 0} f_n$. En fait facile de voir que $|x\ln(x)|\le \frac{1}{e}$ pour tout $x\in ]0,1]$ (il suffit d’étudier la variation de la fonction $\varphi(x)=x\ln(x)$ sur $]0,1]$). Donc on a $\|f\|_\infty\le \frac{1}{e^n n!}=:a_n$ pour tout $n\in\mathbb{n}$. Comme $\frac{a_{n+1}}{a_n}=e^{-1}\frac{n}{n+1}$ , alors ce rapport tend vers $e^{-1}<1$ a l’infini. Ainsi d’après la règle de d’Alembert, $\sum_n a_n$ est convergente, et donc la série de fonctions $\sum_n f_n$ converge normalement (donc) uniformément.

$\bullet$ On applique le théorème permutation intégrale et série, on trouve $$ \int^1_0 x^xdx= \int^1_0 \sum_{n=0}^{+\infty}f_n(x)dx=\sum_{n=0}^{+\infty}\int^1_0 f_n(x)dx.$$

$\bullet$ Maintenant en calcul l’integrale de chaque fonction $f_n$. On pose $$ I_{n,p}:=\int^1_0 x^n (\ln(x))^p dx,\quad n,p\in\mathbb{N}.$$ Par integration par partie plusieurs fois, on obtient $I_{n,p}=\frac{p! (-1)^p}{(n+1)^{p+1}}$. Ainsi $$ \int^1_0 f_n(x)dx=\frac{1}{n!}I_{n,n}=\frac{(-1)^n}{(n+1)^{n+1}}.$$ D’où le résultat.

Commutation intégrales généralisées et séries de fonctions


Parfois, nous rencontrons une suite de fonctions qui n’est pas définie sur un segment. De plus il arrive que la suite de fonctions ne converge pas uniformément, mais simplement. Dans de tels cas, nous nous intéressons au théorème d’intégration terme à terme sur un intervalle, qui s’énonce comme suit :

Théorème: Soit $(f_n)_n$ une suite de fonctions définie sur un intervalle $I\subset \mathbb{R}$. On suppose que

  • pour tout $n$, $f_n$ est continue par morceaux et intégrable sur $I$,
  • la série de fonctions $\sum_n f_n$ converge simplement vers une fonction $f$, et que $f$ est continue par morceaux sur $I$
  • la série numérique $\sum_n \int_I |f_n|$ converge

Alors $f$ est integrale sur $I$, \begin{align*} & \int_I |f|\le \sum_n \int_I |f_n|,\cr & \int_I \left(\sum_n f_n\right)=\sum_n\left( \int_I f_n\right).\end{align*}

Exercices sur permutation des signes sommes sur un intervalle

Exercice: Montrer que $$ \int^{+\infty}_0 \frac{t}{e^t-1} dt=\sum_{n=1}^{+\infty} \frac{1}{n^2}.$$

$\bullet$ On pose $f:]0,+\infty)\to\mathbb{R}$ la fonction définie par $$ f(x)=\frac{t}{e^t-1}.$$ Cette fonction $f$ est continue sur $]0,+\infty[$. De plus la limite de $f$ en $0$ existe est égale a $1$, donc $f$ est prolongeable par continuité en $0$. D’autre part, pour $t> 0$, on a $$ t^2 f(t)=\frac{t^3e^{-t}}{1-e^{-t}}\to 0\;(t\to+\infty).$$ Donc $f(t)=_{t\to+\infty}\circ(\frac{1}{t^2})$. Par le intégrale de Riemann, on a $f$ est intégrable sur $[1,+\infty[$. Ainsi $f$ est intégrable sur $[0,+\infty[$.

$\bullet$ Pour tout $t>0$, on a $e^{-t}\in ]0,1[$. Donc en utilisant la séries géométrique de raison $e^{-t}$ on peut écrire \begin{align*} f(t)&= te^{-t} \frac{1}{1-e^{-t}}\cr &= te^{-t} \sum_{n=0}^{+\infty} e^{-n t} \cr &= \sum_{n=1}^{+\infty} te^{-nt}.\end{align*}

$\bullet$ On pose $f_n(t)=e^{-nt}$ pour tout $t\ge 0$ et $n\ge 1$. Il est claire que les $f_n$ sont continues sur $[0,+\infty[$, et que $t^2f_n(t)=t^3e^{-nt}\to 0$ quand $t\to +\infty$. Donc les fonctions $f_n$ sont intégrables sur $[0,+\infty[$.

$\bullet$ par intégration par parties on a \begin{align*} \int^{+\infty}_0 |f_n(t)|dt=\int^t_0 te^{-nt} dt=\frac{1}{n^2}.\end{align*} ce qui preuve que la série $$ \sum_n \int^{+\infty}_0 |f_n(t)|dt$$ est convergente.

$\bullet$ Finalement, par le le théorème de permutation des signes sommes sur un intervalle on a $$\int^{+\infty}_0 \frac{t}{e^t-1} dt=\sum_{n=1}^{+\infty} \frac{1}{n^2}.$$

Cours sur les séries entières: rayon de convergence

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Dans ce cours sur les séries entières et rayon de convergence , nous allons couvrir les bases des séries entières, leurs propriétés, leur convergence et leurs applications. Commençons !

Résumé du cours sur les séries entières

Une série entière est une série de fonctions particulière de la forme $\sum_{n=0}^{+\infty} a_n z^n$ avec $(a_n)_n$ est suite de nombres complexes et la variable $z\in\mathbb{C}$.

Convergence d’une série entière

La série entière converge en un point $z$ si la suite partielle des sommes converge lorsque $z$ tend vers l’infini. On utilise généralement le test de convergence de la série pour déterminer si la série converge ou diverge. Dans toute la suite, pour un réel $r>0$, on note par $$ D(0,r):=\{z\in \mathbb{C}:|z|<r\},$$ c’est le disque ouvert centré en $0$ et de rayon $r$.

  • Lemme d’Abel: Si il existe $z_0\in \mathbb{C}$ tel que la suite $(a_n z_0^n)_n$ est bornée, alors la série entière $\sum_{n=0}^{+\infty} a_n z^n$ est convergente pour tout $z\in D(0,|z_0|)$.

En effet, par hypothèse il existe $M>0$ tel que $|a_n z_0^n|\le M$. Donc on a aussi $$ |a_nz^n|\le M \left(\frac{|z|}{|z_0|}\right)^n.$$ Ainsi $z\in D(0,|z_0|)$ alors la série géométrique de terme général $\left(\frac{|z|}{|z_0|}\right)^n$ est convergente. Donc notre série entière converge absolument, donc converge.

On se basons sur le lemme d’Abel, on peut donner la définition suivante:

  • Rayon de convergence d’une série entière : Le rayon de convergence de la série entière $\sum_{n=0}^{+\infty} a_n z^n$ est $$ R=\sup\{ \rho\ge 0: (a_n\rho^n)_n\;\text{est bornée}\}\in \mathbb{R}^+\cap\{+\infty\}.$$

Avec cette définition, nous obtenons le résultat suivant qui détermine le domaine de convergence de la série entière dans $\mathbb{C}$. Si on pose $$ I=\{ \rho\ge 0: (a_n\rho^n)_n\;\text{est bornée}\},$$ alors $I$ est un intervalle et que $I=[0,R[$ où $R$ est le rayon de la convergence de la série entière.

  • Théorème: Si $R$ est le rayon de convergence de la série $\sum_{n=0}^{+\infty} a_n z^n$, alors
    • La série entière est absolument convergente si $|z| < R$. Dans ce cas on appelle $D(0,R)$ le disque de convergence de la série entière.
    • La série entière est divergente si $|z|>R$.
    • On ne peut pas décider, en général, si $|z|=R$.
    • Pour tout $r\in ]0,R[$, la série converge normalement sur le disque fermé $\overline{D}(0,r)$.
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Comment déterminer le rayon de convergence d’une série entière?

On a vue que le rayon de convergence d’une série entière est très important de déterminer son domaine de convergence. Ici dans ce paragraphe nous rappelons les méthodes essentielles pour déterminer ce rayon.

Utilisation de la définitions pour calculer le rayon de convergence

Ici il faut encadre la suite $(a_n z^n)$ ou trouver un équivalent de cette suite. En effet si $(a_n z^n)$ est bornée si et seulement si $|z|<R$, alors $R$ est le rayon de convergence de la série. On peut utiliser le résultat suivant (surtout dans le cas où la suite $(a_n)_n$ est oscillante.

  • Théorème: Soient $\sum_{n=0}^{+\infty} a_n z^n$ et $\sum_{n=0}^{+\infty} b_n z^n$ deux séries entières de rayons de convergence $R_a$ et $R_b$, respectivement. Alors
    • Si pour tout $n$, $|a_n|\le |b_n|$, alors $R_a\ge R_b$.
    • Si les suites $(a_n)_n$ et $(b_n)_n$ sont équivalentes, alors $R_a=R_b$.

Exemple: Déterminer le rayon de convergence de la série entières: $$ \sum_{n=1}^{+\infty} \sin(\frac{1}{n})\sim \frac{1}{n}.$$

Remarquons que $\sin(\frac{1}{n})\sim \frac{1}{n}$. Donc $$ | \sin(\frac{1}{n}) z^n|\sim \frac{|z|^n}{n}.$$ Par le critère de d’Alembert pour les séries numériques, la série $\sum_{n\ge 1} \frac{|z|^n}{n}$ est convergente si et seulement $|z|<1$. Ainsi la suite $(\sin(\frac{1}{n})\sim \frac{1}{n})_n$ est bornée si et seulement si $|z| < 1$. Donc le Rayon de convergence de notre série d’origine est $R=1$.

Règle de d’Alembert pour les séries entières

Une autre méthode plus efficace pour déterminer le rayon de convergence d’une série entière est les critère suivant:

  • Règle de d’Alembert: Si $a_n\neq 0$ a partir d’un certain rang tel que $\frac{a_{n+1}}{a_n}\to L$ quand $n\to\infty$, alors le rayon de convergence de la série entière associée a $a_n$ est $R=\frac{1}{L}$, avec la convention $R=0$ si $L=+\infty$ et $R=+\infty$ si $L=0$.$$

Voici une application importante de la règle de d’Alembert pour les séries entières.

Etudier la convergence (simple), normale, et uniforme de la série entière: $$ \sum_{n=0}^{+\infty} \frac{z^n}{n!}.$$

$\bullet$ La première chose a faire c’est de calculer le rayon de convergence de la série. En effet, si on pose $a_n=\frac{1}{n!}$, alors $a_n\ne 0$ pour tout $n,$ et on a $$ \frac{a_{n+1}}{a_n}=\frac{1}{n+1}\to 0\; (n\to\infty).$$ Donc, d’après la Règle de d’Alembert, on a $R=+\infty$ est donc la série entière converge simplement sur tout $\mathbb{C}$.

$\bullet$ Soit une reel $A>0$. Alors pour tout $z\in \overline{D}(0,A)$ on a $ |\frac{z^n}{n!}|\le \frac{A^n}{n!}.$ Comme la série exponentielle réelle est convergente, alors notre série entière est normalement convergente sur to disque ferme borné $\overline{D}(0,A)$. Cependant la convergence de la série entière n’est pas uniforme sur les parties non bornée de $\mathbb{C}$. Il suffit de remarquer que sur $\mathbb{R}$, la fonction $e^x-\sum_{k=0}^{n}\frac{x^k}{k!}$ n’est pas bornée.